Les technologies de l’information et de la communication (tic) au service de la diplomatie culturelle, du développement et de la coopération internationale

janvier 8, 2019 Non Par admin

Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) au service de la diplomatie culturelle, du développement et de la coopération internationale
Le rayonnement de la France dans le monde passe obligatoirement, aujourd’hui, par une utilisation intensive des technologies de l’information et de la communication. Qu’il s’agisse de la promotion des sons, des images et des idées françaisesou de celle de la filière française du multimédia dans son ensemble, tous les médias numériques sont sollicités : la radio et la télévision par satellite, l’Internet ainsi que les médias plus tradtionnels qui continuent à être utilisés.
L’offre française en matière de contenus numérique est riche et diversifiée. Sa visibilité et sa promotion à l’international, particulièrement pour ce quiconcerne la filière française du jeu vidéo, représentent un enjeu à la hauteur de l’importance des nouveaux marchés de cette filière, comparables à ceux de l’industrie cinématographique.
L’utilisation accrue des technologies de l’Information, si elle représente pour la France un moyen puissant de rayonnement à la fois culturel et économique, signifie également, pour les pays du Sud, une opportunité dedéveloppement. En permettant un accès plus démocratique aux savoirs et à l’information, en facilitant une production locale de contenus et d’applications générant localement des revenus, en permettant une baisse drastique des coûts des télécommunications dans ces pays, en appuyant leurs efforts en matière d’éducation, d’environnement, de bonne gouvernance pour ne citer que quelques exemples, laprogression de l’accès à Internet en Afrique peut avoir aujourd’hui un impact sur le développement, comme en témoignent notamment les recommandations de la communauté internationale en matière de lutte contre la fracture numérique Nord/Sud.
En permettant une mondialisation et une accélération de l’échange d’informations et de produits, cette économie nouvelle portée par les technologies del’Information pose également des questions cruciales en matière d’harmonisation du droit et de coopération internationale pour lutter contre la cybercriminalité.
Pour ces raisons, l’action du Ministère des affaires étrangères dans le domaine des TIC à l’international s’articule autour de trois axes principaux :
l’utilisation des TIC au service du rayonnement de notre pays
l’appui aux stratégies deréduction de la fracture numérique Nord/Sud et aux actions de développement utilisant les TIC
la participation aux négociations internationales portant sur la gouvernance de l’Internet et la lutte contre la cybercriminalité.

La fracture numérique la plus essentielle est celle de l’accès : les pays du Sud souffrent d’un accès inégal voire inexistant aux NTIC. La démocratisation de l’accès,condition essentielle pour le développement d’une société de l’information inclusive, passe tant par le déploiement des infrastructures que par la promotion de formules d’accès adaptées à l’environnement local. Le ministère des Affaires étrangères a pleinement identifié cette double exigence de disponibilité et d’accessibilité des NTIC et mène plusieurs projets afin de garantir la diffusion etl’appropriation la plus large de ces technologies au sein des populations du Sud.

centre ADEN de Wambangana (RCA)
Les zones enclavées, essentiellement rurales et péri-urbaines, peu attractives économiquement, sont mal desservies. Les pouvoirs publics ont donc un rôle majeur à jouer en matière d’aménagement numérique du territoire. En bref, l’accès universel aux NTIC, c’est-à-dire à des services dequalité reconnus comme essentiels et à un prix abordable, est un enjeu de politique publique.
1. Projet ADEN (Appui au DEsenclavement Numérique)
Le projet ADEN, financé par le MAE à hauteur de 6 millions d’euros sur la période 2003-2007, concerne 13 pays africains. Il est organisé autour de trois axes : l’équipement et la connexion d’une soixantaine de centres publics d’accès à Internet…