Etude d’un cas clinique en psychologie
SOMMAIRE
I. PRESENTATION
• Anamnèse
• Premier contact
• Thème et cadre de l’entretien
• Entretien
II. REFERENCE A LA THEORIE PSYCHANALYTIQUE
III. EXTRAITS ET ANALYSES
• Premier extrait
• Deuxième extrait
• A propos des extraits
• En ce qui concerne l’empathie
• En ce qui concerne le transfert et le contre transfert
IV. HYPOTHESES ET FONCTIONNEMENT PSYCHIQUE
V. CONCLUSIONDE CET ENTRETIEN
I. PRESENTATION
Anamnèse :
Heidi est un jeune garçon de 19 ans en STT Gestion dans un lycée privé. Il est d’origine pakistanaise, il a beaucoup de frères et de sœurs et est l’aîné. Son père est restaurateur et sa mère est femme au foyer.
Premier contact :
Heidi m’a été présenté par une amie. Lors d’un premier contact téléphonique je lui ai exposé le but de cetentretien, c’est-à-dire, qu’il s’agissait pour moi d’un premier entretien en rapport à ma formation et qu’auparavant je n’en ai jamais fait. Je lui ai proposé de parler d’un sujet de son choix qui lui tenait à cœur. En lui garantissant l’anonymat il m’a donné l’autorisation de l’enregistrer. Nous avons convenu d’un rendez-vous le week-end qui suivi devant l’arrêt de bus pour effectuer l’entretien chezmoi.
Lorsque je suis allé le chercher à l’arrêt de bus j’ai tenté d’avoir une première approche, je l’ai tutoyé, je lui ai rappelé qu’il s’agissait d’un apprentissage pour moi et que je ne cherchais pas à le diagnostiquer ni à le conseiller.
Thème et cadre de l’entretien :
Heidi m’a dit qu’il voulait parler de la mort soudaine de son oncle survenue au cours des derniers mois. Une fois chezmoi, j’ai installé Heidi sur le fauteuil devant la table basse, je lui ai servi à boire, je me suis placé face à lui, je lui ai demandé de se mettre à l’aise et de commencer quand il l’aura décidé. J’ai ainsi tenté d’instaurer un climat favorable, de confiance en étant attentive et en essayant de le regarder quand il me parlait, je lui ai montré que je le suivais dans son discours et que celui-cim’intéressait et je lui ai souvent demandé d’approfondir.
Entretien :
Ainsi la mort inattendu de son oncle l’avait particulièrement choqué, Heidi se souvient de ce matin là, à 7H30 comme les autres matinées où son oncle le réveillait et ensemble ils prenaient leur petit déjeuné et faisaient le trajet jusqu’au lycée.
L’accident de voiture eu lieu à 9H30 causa la mort sur le coup de son oncle.
Sonpère effondré est venu lui annoncer le décès au lycée. Heidi se souvient qu’il n’arrivait pas à y croire, il avait du mal à réaliser la disparition jusqu’à ce qu’il aille à l’hôpital pour vérifier si son oncle ne se trouvait pas aux urgences. Son père et lui se rendirent sur la place de l’accident, en voyant la marre de sang Heidi était particulièrement choqué. Il m’a dit que cet évènement l’avaitempêché de dormir au début et que depuis ça allait beaucoup mieux, qu’il avait réussi à tourner la page. Il m’a dit que pour lui la vie était devenue quelque chose de banal et implicitement j’ai compris qu’il voulait dire que la mort faisait partie de la vie humaine, qu’il y a des choses imprévisibles et que ce genre d’évènement ne lui ferait plus rien. Il m’a dit qu’il avait de bon rapport avecson oncle, que ces rapports amicaux et familiaux aussi étaient normaux. Quand je lui ai demandé ce qu’il pensait des gens, il m’a parlé de « mal », c’est à dire des gens qui lui veulent du mal ou qui voudraient le pousser à en faire. Il en parle comme des gens qui seraient mauvais, influents, violents, et qui rechercheraient la provocation. Il me dit qu’il souffre, qu’il essaie de les éviterconstamment, et qu’il est difficile pour lui de faire cela. Il m’a dit qu’il n’avait pas envie d’être influencé malgré que parfois il ait envie de leur ressembler. La haine et l’agressivité qu’il a en lui, il tente de les contenir en lui et ceci le fait souffrir. Heidi m’a dit qu’il n’avait pas envie de faire du mal au gens et qu’il se protégeait de sa propre agressivité. Quand je lui ai demandé s’il…