Le capitalisme tue-t-il l’amour?
Sujet : Le capitalisme tue-t-il l’amour ?
Amour et capitalisme sont deux notions omniprésentes dans la société mondiale actuelle. Nous sommes tous acteurs de l’amour et d’un système capitaliste. Ces deux notions, bien que diamétralement opposées sont aujourd’hui indissociables l’une de l’autre et liées de manière intime. Il est ainsi judicieux de se demander si le capitalisme peut nuire àl’amour, au point de le tuer. Afin de répondre à cette question, nous verrons en premier lieu l’amour définie par des philosophes tel que Pascal et Hobbes puis qu’est-ce que le capitalisme. Nous verrons ensuite l’influence du capitalisme sur l’amour et enfin l’amour qui résiste à tout
Dans la langue grecque ancienne on retrouve quatre notions pour décrire l’amour « Agapè: l’amour divin, universel,le vrai amour, l’amour inconditionnel; Éros: l’amour naturel, le désir sexuel, le plaisir corporel; Storgê: l’affection familiale, l’amour familial et Philia: l’amitié, l’amour absolu, le plaisir de la compagnie ». Comme le montre ces étymologies l’amour est une notion complexe à définir, qui regroupe beaucoup de sens en un seul mot.
Dans le Larousse nous trouvons encore d’autres définitions :l’amour peut être porté sur Dieu « mouvement de dévotion qui porte un être vers une divinité, vers une entité idéalisée» l’amour des objets d’art avec un « goût très vif manifesté par quelqu’un pour une catégorie de choses » ou encore « affection ou tendresse entre les membres d’une famille : Amour paternel, filial ».
Pour les philosophes nous rencontrons aussi des avis divers pour Pascal :« l’amour ne se prouve pas, il s’éprouve », pour Hobbes l’amour et désir sont assimilés : « le plaisir, l’amour, l’appétit ou le désir sont des mots divers dont on se sert pour désigner une même chose envisagée diversement. ».
Schopenhauer dit : « L’amour, c’est l’ennemi. Faites-en, si cela vous convient, un luxe et un passe-temps, traitez-le en artiste ; le Génie de l’espèce est un industriel qui neveut que produire. Il n’a qu’une pensée, pensée positive et sans poésie, c’est la durée du genre humain. ». Le thème de l’amour chez Schopenhauer est donc à mettre en rapport avec l’horreur devant la vie : il apparaît d’abord comme un objet d’effroi.
Sartre quant à lui montre une vision de l’amour libre, ou la fidélité ne va pas toujours avec l’amour, il dénonce aussi l’illusion de l’amour idéalcélébré dans de nombreux romans et films, et il démythifie la nature même de l’amour, qu’il définit comme un désir de possession absolue de l’autre, « Qui se contenterait d’un amour qui se donnerait comme pure fidélité à la foi jurée ? Qui donc accepterait de s’entendre dire : « je vous aime parce que je me suis engagé à vous aimer et que je ne veux pas me dédire ; je vous aime par fidélité àmoi-même » Ainsi l’amant demande le serment et s’irrite du serment. Il veut être aimé par une liberté et réclame que cette liberté comme liberté ne soit plus libre. Il veut à la fois que la liberté de l’autre se détermine elle-même à devenir amour – et cela non point seulement au commencement de l’aventure mais à chaque instant- et à la fois que cette liberté soit captivée par elle-même, qu’elle seretourne sur elle-même, comme dans la folie, comme dans le rêve, pour vouloir sa captivité. Et cette captivité doit être démission libre et enchaînée à la fois entre nos mains ».
L’amour est donc une notion subjective que ce soit dans sa définition ou dans son interprétation, chacun à sa propre vision de l’amour, tantôt source de bonheur, d’accomplissement, le but ultime de la vie tantôt source demalheur, d’horreur, de privation de liberté. L’amour peut se porter sur un être cher que ce soit une personne de sa famille, un ami, ou encore une passion, un dieu, un animal ou un objet. L’amour est donc universelle et peut s’employer de différente façon. Nous allons voir maintenant le sens du capitalisme.
Le capitalisme d’après le Larousse est un : « Statut juridique d’une société humaine…