Tchernobyl, retour sur la catastrophe 24 ans après

janvier 3, 2019 Non Par admin

RETOUR SUR LA CATASTROPHE NUCLEAIRE DE TCHERNOBYL ET ANALYSE EPISTEMOLOGIQUE

24 ans après, le bilan.

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PLAN

INTRODUCTION

1. DE LA COMMUNICATION…A LA DESINFORMATION …..p.3

A LA GESTION DE LA CRISE EN URSS ET EN FRANCE………………………………p.3

B LES MEDIAS FRANÇAIS FACE A LEUR RESPONSABILITE…………………………. p.5

2. APPROCHE EPISTEMOLOGIQUE ET HISTORIQUE….. p.9A TCHERNOBYL, ERREUR « HUMAINE » ? ………………………………………… p.9

B LA FIABILITE HUMAINE ET LE RISQUE NUCLEAIRE…………………………………p.11

C L’ EVENEMENT ET L’ESPACE-TEMPS………………………………………… p.13

CONCLUSION

INTRODUCTION

Chacun garde en mémoire les dégâts lies à la catastrophe de Tchernobyl ou les dommages causés par les cyclones en Asie. De nombreuses catastrophes technologiques ont marqué leXXème siècle. Chacune de ces catastrophes (Bhopal, Three Mile Island) renvoie aux défaillances possibles de notre système industriel, car le risque zéro n’existe dans aucun domaine. Ainsi, face à l’inconnu, toute innovation devrait apporter la preuve de son innocuité avant d’être mise en service.

Il y a presque trente ans a eu lieu la construction des quatre plus puissants réacteurs dits« RBMK » jamais mis en service dans l’Union soviétique de 1000 Mégawatts chacun.

Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose et conduit à la contamination radioactive de toute la région. Un incendie se déclare et pendant des jours des personnes vont lutter pour l’éteindre. La catastrophe de Tchernobyl n’est pas toujours bien comprise encore aujourd’hui. Pendantlongtemps nous avons été mal informés de cette tragédie (même parfois désinformés) sur le passage du nuage radioactif en Europe. On sait désormais que les dégâts sur la santé pour les populations qui vivaient à proximité de la zone et ceux qui sont nés après la catastrophe sont irréversibles: cancer de la thyroïde, maladie des reins, altérations physiques et psychiques, malformations congénitales,cancers, excroissances, …

Dans un premier temps nous verrons que la gestion de la crise a donc révélé un manque de capacité d’analyse, associé à une volonté de passer sous silence de nombreux éléments concernant cette diffusion de la radioactivité. La catastrophe ne prend véritablement sens que dans les nombreux récits qui l’actualisent : celui des pouvoirs publics, des victimes, des experts.Tout un répertoire des émotions est ici en jeu. Nous sommes toujours affectés, au premier sens du terme, par la catastrophe. En aucun cas l’accident ne devait être attribué à une erreur de conception de la science soviétique.

Enfin nous aborderons les problèmes que posent les catastrophes : l’erreur humaine mais surtout est-ce que l’humain est-il toujours fiable ? Des dirigeants, qu’on supposesélectionnés pour leur adhésion au Communisme plutôt que pour leurs connaissances de l’industrie nucléaire ne se sont pas rendus compte du danger de divergence des piles atomiques pendant ce test. L’espace-temps de l’événement est probablement le plus difficile à établir ou, pour le dire autrement, le type d’espace qui relève peut-être le plus directement du choix arbitraire de l’observateur.L’épistémologie peut nous aider à résoudre nos interrogations.

1. DE LA COMMUNICATION …A LA DESINFORMATION

A. LA GESTION DE LA CRISE EN URSS ET EN FRANCE

La population locale en Ukraine n’a pas été informée de la catastrophe et beaucoup d’enfants jouaient à l’extérieur à ce moment-là, des milliers d’habitants ont donc respiré à leur insu des fortes radiations, mille fois supérieures àla limite autorisée. 135 000 personnes vivaient sur 3 000 kilomètres carrés autour du site nucléaire Il s’est écoulé trois jours avant que les citoyens soviétiques aient eu connaissance des événements qui s’étaient produits chez eux, et que les autres pays en soient officiellement informés.
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C’est seulement 2 semaines après l’accident, on a procédé à une évacuation complète des…