Descartes- le discours de la méthode
Dans a troisième partie du Discours de la méthode, Descartes développe ce qu’il appelle a « morale par provision ». Elle est constituée de trois maximes destinées à servir de guide provisoire pour bien vivre, avant d’avoir atteint a connaissance véritable. La première consiste à respecter les lois, les coutumes et a religion de son pays, en suivant les opinions les plus modérées ; a seconde poseque nous devons suivre avec fermeté les décisions que nous avons prises.
Problématique
Que pouvons-nous faire pour bien vivre ? La troisième maxime propose une attitude générale qui rappelle les positions épicuriennes ou stoïciennes. Il est inutile de vouloir l’impossible, la sagesse consistant plutôt à s’adopter à la réalité pour mieux la maîtriser.
Enjeux
Il ne faut pas voirdans cette attitude cartésienne un renoncement au monde. Au contraire, Descartes affirme, à la différence des sagesses antiques, que nous devons devenir « maîtres et possesseurs de a nature » en développant les savoirs et les techniques. Il s’agit simplement ici de savoir ce que je puis effectivement faire, ce que je puis raisonnablement désirer. La souffrance vient souvent de l’inadéquation entre undésir insuffisamment éclairé par l’entendement et les circonstances contraires
Extrait:
L’un des principaux buts de l’Homme est d’essayer de rendre son existence plus heureuse. Etre heureux se rapporte a un état définitif de pleine satisfaction, ce qui sous-entend que tous les désirs sont satisfaits. Mais le désir est également problématique pour l’Homme dans la mesure où il lui impose dessouffrances lorsqu’il n’est pas satisfait. Descartes énonce dans la troisième partie des Discours de la méthode, trois maximes provisoires sur la morale : la première est de suivre les coutumes de son pays, la deuxième de prendre le certain comme probable.
Et dans la troisième, qui est exposée dans ce texte, Descartes défend le fait qu’il faut maîtriser les choses qui ne dépendent pas de nous,les accepter telles qu’elles sont et ainsi ne désirer que les choses qui dépendent de nous, cette maîtrise des désirs permet alors d’être plus heureux. Comment l’Homme peut-il arriver à obtenir un pouvoir absolu sur ses désirs, lui permettant ainsi d’avoir une existence plus heureuse ? (…)
Problème de la cohérence du Discours de la Méthode
Le titre du Discours ne ment-il pas sur son contenudans la mesure où, la deuxième partie mise à part, le reste traite peu de la méthode?
En fait, Descartes n’avait nullement l’intention d’enseigner la méthode, mais avait seulement pour dessein d’en parler. Selon lui, la méthode consiste plus en pratique qu’en théorie, et, c’est pourquoi, nous soumet-il simplement un aperçu de la méthode; les essais qui suivent ce Discours sont des tentativesréussies de la mise en œuvre de la méthode cartésienne.
C’est justement parce qu’il n’est pas entièrement consacré à la méthode que le Discours ne semble pas vraiment homogène. On y parle d’itinéraire personnel (1ère partie), de morale (3ème partie), de métaphysique (4ème partie), de médecine (5ème partie) et de progrès que pourraient faire les sciences si le public soutenait la recherche des savants(6ème partie).
Comment rendre compte de cette hétérogénéité?
Ce qu’il faut comprendre c’est que l’ordre du Discours n’est pas un enchaînement logique mais celui d’un cheminement en quête de connaissance. L’unité des six parties vient du fil conducteur de l’autobiographie qui relie ces pensées diverses en les rapportant toujours à celui qui les a pensées. Comme le dit M.Beyssade. “le “je”personnel et individualisé de l’autobiographie s’élève dans le Discours à l’universalité du sujet de toute connaissance”, ou comme le résume F. Alquié, « son ouvrage [celui du philosophe Descartes] est l’histoire de son moi pensant.”
Disons que, le fil conducteur de l’ouvrage est la méthode à suivre pour accéder à la vérité.
Pour mettre au point cette méthode, Descartes va examiner ce que peut la…