Paut on haïr sa famille?
[II. La famine: un lieu d’apprentissage]
La famille, en effet, est un lieu d’apprentissage.
[A. Les jeunes générations des plus anciennes]
remettent
en question
les valeurs
La familleest le lieu de la découverte des valeurs. A. Emaux, notamment, rejette celles de sa mère: argent, travail, pratiques religieuses ou encore conventions sociales. Elle évoque même une opposition declasses sociales. Dans un autre domaine, M. Huretet N. Czerwinski montrent que les nouvelles générations rejettent un modèle familial fondé sur le secret et soulignent la soif de transparence actuelle:F. de Singly oppose justement à ces . anciens modèles fondés sur l’autorité et la soumission de nouvelles familles qui respectent davantage les individualités. Pourtant, le sondage commenté dansLibération montre que les jeunes plébiscitent plutôt les valeurs traditionnelles et font du couple et de la famille des signes de réussite.
[B. Les jeunes générations
remettent
en question
lemodèle familial]
Qu’elles y adhèrent ou pas, les jeunes générations ont besoin pour se construire d’un modèle, à imiter ou à critiquer, dépasser. Si A. Emaux a honte de sa mère, dom elle rejette lesvaleurs, c’est aussi parce qu’elle lui renvoie sa propre image. Mais grâce à ce modèle, elle pourra construire sa personnalité en s’inspirant d’autres familles ou de ses lectures. Lanalyse de lacontradiction qui divise les jeunes sondés par Libération est aussi intéressante: ils sont en conflit avec leurs parents, mais ils les ‘citent en exernple-Limportant est de grandir: il faut dépasser lesproblèmes de communication, les secrets qui enferment dans une-histoire familiale douloureuse, pour M.Huret et N. Czerwinski, mais aus~i l’autorité stérile qui ne permet pas d’accéder à l’autonomie, pourF. de Singly.
[Conc] us i-olr’â]
Le corpus nous a donc montré que les jeunes générations n’ont rien de ce que l’on appelle en biologie les générations spontanées. Elles se construisent…