Les conditions de travail

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FICHE DE LECTURE :
« LES CONDITIONS DE TRAVAIL », de Serge VOLKOFF et Michel GOLLAC

Année scolaire: 2009- 2010

Le jeudi 15 Octobre 2009, un salarié de France Telecom se donne la mort. Mais il n’est pas le premier à commettre cet acte, mais pourquoi cela? Qu’est ce qui pourrait expliquer un tel phénomène ? Les conditions de travail dessalariés en seraient-elles la raison ? Plusieurs ergonomes et chercheurs se sont penchés sur le sujet notamment Serge Volkoff, ancien responsable des études et statistiques sur les conditions de travail au Ministère du travail et actuel Directeur du Centre de Recherches et d’Etudes sur l’Age et les Populations au Travail (CREAPT ; Paris) ,et Michel Gollac qui est actuellement détaché comme chercheur auCentre d’Etude de l’Emploi et s’intéresse aux transformations des organisations en lien avec les nouvelles technologies d’informations et de communications.
Ce livre met en exergue la difficulté d’objectiver les conditions de travail pour plusieurs raisons. Nous essaierons tout d’abord de définir les conditions de travail afin de voir ce qui se cache derrière ce concept. Ensuite, nousverrons que les conditions de travail peuvent varier selon le genre ou les catégories socioprofessionnelles. Enfin, nous verrons les différents choix d’organisations du travail et les améliorations à y apporter.

Pour commencer, nos deux auteurs définissent comme bonnes conditions de travail celles « qui donnent au travailleur la liberté de travail favorable à sa santé ». Les conditionsde travail sont une construction humaine et aborder ce sujet est difficile pour tous les salariés. Pour analyser l’activité du travail nous devons prendre en compte la variabilité de cette activité d’une part et comprendre les compromis qui y sont fait d’autre part. Ainsi nous prenons en compte la diversité des travailleurs en matière de personnalités et d’actes. Les chiffres répertoriés par laCaisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) sont limités et manquent de pertinence car une maladie peut apparaitre bien des années plus tard et être liée aux conditions de travail.
Les auteurs énumèrent une série de facteurs, qui provoquent des maladies graves, tel que l’amiante qui n’a été reconnue dangereuse que depuis 2004 ; ou encore les contraintes psychologiquesentrainant des syndromes d’épuisements. D’autres conditions de travail peuvent provoquer plusieurs maladies comme par exemple l’exposition au bruit qui entraine des maladies cardio-vasculaire et au niveau de l’oreille.
Dejours (1995) rappelle que « la santé ne doit pas être considérer comme un don de la nature que des événements malheureux viendraient perturber ou ruiner ». On peut imager la santécomme une balance ou les maladies sont stables et les souffrances se compensent, c’est l’état de la « normalité ». Dans cet ouvrage, être « normal » est synonyme de participation à un système collectif de normes dont on doit suivre toute modification.
Nous ne pouvons pas nier le vieillissement de la population française et nous nous devons de nous interroger sur l’acceptation des conditions detravail. On remarque l’augmentation des personnes prenant leur retraite plus tôt. Mais l’avenir ne présage pas cela pour tout le monde car dans notre société les salariés ont tendance à conserver leur emploi jusqu’à la retraite. Dès lors certaines entreprises organisent des départs précoces ou tentent tout simplement d’agir sur les conditions de travail. Cette dernière solution consiste à aménagerles conditions de travail en fonction de l’âge. Ainsi les salariés vieillissants pourront profiter de cette amélioration concernant par exemple les horaires de travail décalés dans le but d’atténuer les effets des exigences de l’activité économique et de l’intensification du travail.

Dans cette seconde section, nous verrons que les conditions de travail ne sont pas les mêmes pour…