Philosophie

décembre 26, 2018 Non Par admin

– cours de philosophie –

La Liberté Cours n°2 : la dimension politique et la dimension métaphysique

Dans ce second cours sur la liberté, nous abord ero ns l’aspect plus concret, en quelque sorte, de cette notion. Après avoir vu la possibilité effective de la liberté, ainsi que ses différents degrés et les différents déterminismes qui la limitent. Nous étudierons ici la dimension politiquede la liberté : l’E tat, la société, la loi, so nt-ils une entrave ou un garant de ma liberté ? Ensuite, l’intérêt se portera su r la dim ension m étaph ysique d e la liberté : quelle est la possibilité de liberté des hom m es à l’intérieur du cadre établi par la divinité ? Et en dehors même de tout cadre : quand il n’y a plus ni D ieu, n i loi, ni déterm inism e im posés ; quelles sont alors lesconséquences pour la liberté humaine ?

La dimension politique et sociale de la liberté : C om m e nous l’avons vu au cours des p arties précédentes, la liberté s’inscrit de fait à l’intérieur d’un cadre. A fin d’être réellem ent effective, la liberté est nécessairem ent lim itée. E t com m e nous l’avons précisé au tout début de la première partie, elle est d’ailleurs lim itée ne serait-ce quepar le cadre légal. D ’un point de vue social et politique, en effet, je n’ai pas le droit de faire tout ce que je veux, quand je veux et où je veux. La liberté au sens politique et social est conditionnée par la légalité : je suis libre de faire tout ce qui n’est pas défendu par la loi et je suis libre de refu ser de faire tout ce qu’elle n’ordonne p as. L ’E tat, par le biais des lois, met enplace un cadre de références (instauré par le droit positif), qui rend possible la liberté. M a liberté, en tant qu’ind ividu et citoyen, est garantie précisément du fait que celle-ci d’un point de vue général : au ssi bien la m ienne que celle d’autrui, est lim itée par la loi. Sans la loi, en effet, il n’y a pas d e liberté possible pour tous et pour chacun, puisque sans loi, le risque est d’être,par exemple, esclave des passions, ou de subir la loi du plus fort. Ainsi paradox alem ent, l’interdiction (la loi) au gm ente, garantie et p rotège la liberté de chacun. T outefois, ce n’est pas to ujours le cas. Il arrive au ssi que certains états, loin de garantir la liberté, au contraire, la restreignent fortement. Prenons pour exemple les états totalitaires, les dictatures et certainesmonarchies, qui en décidant de tout pour tous et en imposant parfois

même une manière de penser ou un mode de vie annule toutes possibilités de liberté. C ’est le cas notam m ent, à l’intérieur de la m onarchie p rop osée par H obb es dans son contrat social. Ici les hommes qui ont passé le contrat sont tels des esclaves. Ils dépendent entièrement du « chef de l’E tat » et de ce fait, n’ont plusaucun espace d e liberté : ils ne décident de rien, tout leur est imposé à partir du moment où ils font ce choix du contrat. Au contraire, dans le contrat social présenté par Rousseau, les hommes qui passent le contrat ont davantage de liberté ; car c’est ici une d ém ocratie directe (et non plus une m onarchie). C e qui signifie que chacun décide pour lui-même : le cito yen ne s’en rem et pas à un «chef de l’E tat », qui déciderait pour lui. Cependant cette idée de démocratie directe paraît difficile à mettre en place à l’échelle d ’un pays. C ’est une form e d’id éal politique, qui rencontre certaines lim ites dans la pratique. M ais cela n’em pêche p as qu’elle puisse être, tout au moins, un modèle démocratique à adapter à la réalité politique. Spinoza quant à lui, semble se situer dansune forme de nuance entre ces deux extrêmes. Puisqu’il nous ex plique que l’hom m e libre est celui qui obéit. T out com m e paradox alem ent, la loi, si elle est bien faite et bien appliquée, est ce qui augmente et garantie la liberté ; l’obéissance, si elle est voulue et réalisée dans un cadre d e con fiance (j’accepte d’obéir p arce que je sais pourquoi je le fais et que je suis d’acco rd avec…