Le commerce equitable
Introduction :
Une personne meurt de faim dans le monde toutes les quatre secondes. Ce chiffre évoque avec pertinence les conséquences de la pauvreté dans le monde. Aujourd’hui 56 % de la population mondiale vivrait sous le seuil de pauvreté: 2,8 milliards de personnes vivent avec 2.1 € par jour selon une enquête faite par la Banque Mondiale.
C’est dans ce conteste de pauvretéque dans les années 1960 en Angleterre et aux Pays Bas naissait le commerce équitable grâce à des organisations non gouvernementales. En effet, la création du commerce équitable se justifie par l’article 23 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignitéhumaine. ». Cet article résume clairement, à lui tout seul, les valeurs prônées par le commerce équitable, mode de production et de consommation.
Ainsi; le commerce équitable peut être défini comme : « un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui vise plus d’équité dans le commerce international. Le commerce équitable contribue au développement durable enproposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, essentiellement dans les pays du Sud, et en sécurisant leurs droits ».
Concrètement, le commerce équitable se caractérise par six critères qui sont :
-la solidarité : travailler en priorité avec les producteurs les plus défavorisés dans une démarche solidaire et durable.
-la directive : éviter les intermédiairespour maximiser la marge du producteur.
-la justesse : garantir un prix d’achat juste permettant aux producteurs de répondre à leurs besoins fondamentaux.
-la transparence : assurer une parfaite traçabilité du produit et des circuits de commercialisation.
-la qualité : offrir aux consommateurs un produit authentique et entièrement naturel (certification biologique).
-le respect : respecterl’environnement et valoriser les savoir faire traditionnels.
Il s’agit là d’une base minimale, traduite en critères de labellisation par les organisations de commerce équitable. D’autres critères sont possibles comme le progrès, en vue de garantir le développement durable des groupes de producteurs ou de salariés. Ils peuvent concerner leur organisation ou leur regroupement encoopératives de production.
Mais attention, commerce équitable ne veut pas dire commerce égalitaire. En effet, « l’équité désigne une situation dans laquelle chaque individu dispose des mêmes chances de départ, des mêmes atouts », alors que l’égalité suppose que « chacun en fasse le même usage ». L’équité engendre donc pendant un certain temps, une discrimination dite positive : pour le commerceéquitable, cela signifie qu’on aide davantage les pays producteurs du tiers monde. Le commerce équitable est également différent du commerce éthique. En effet, le commerce éthique concerne principalement des modes opératoires des entreprises présentes dans les pays, comme par exemple un code de conduite. Ce type de commerce vise à favoriser et à développer de bonnes conditions de travail chez lesproducteurs.
De ce fait, la filière équitable permet de garantir un tarif de vente minimal aux producteurs grâce à un surcoût volontairement accepté par le consommateur. En effet, les groupes de producteurs bénéficient « d’une prime de commerce équitable » versée par l’importateur et gérée collectivement par les groupes pour : la construction d’écoles, de structures de santé, l’améliorationde la productivité et la conversion à l’agriculture biologique. Néanmoins, au delà de l’acte d’achat, le commerce équitable permet de sensibiliser les consommateurs à propos des difficultés auxquelles sont confrontés les producteurs du Sud. En effet, le commerce équitable a pour principe d’aider des coopératives d’artisans des Pays du Sud à se développer de manière durable.
Si, à son…