Le mal arthur rimbaud

décembre 23, 2018 Non Par admin

Introduction

Extrait de poésie en 1870. C’est un sonnet classique composé de 2 parties :

Alexandrin, la mètre (le vers)
Rime ABAB dans le quatrain, CDD dans le tercet.
Rimbaud est un révolté. Il écrit en plein contexte. C’est aussi un fugueur. Il a été élevé dans la religion catholique avec sa mère. Etant forcé à aller à la messe le dimanche, il pose un regard critique sur la Bourgeoisie.La guerre éclate en 1870 et il dit que c’est le mal.

Il accuse les hommes politiques d’être responsable de la mort des hommes et complice de la religion.

Lecture du texte

Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ;
Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;
Tandisqu’une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ;
– Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !… –
Il est un Dieu qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l’encens, aux grands calices d’or ;
Qui dans le bercement des hosannah s’endort,
Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l’angoisse, etpleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !

Rimbaud, Poésie, 1870

Annonce des axes

Dans ce texte, nous aurons 3 axes :

peinture de la guerre et de la dénonciation de la guerre
La satire de dieu et de la religion
la nature

Etude méthodique

I) Peinture et dénonciation de la guerre

Le carnage
Ce poème peint l’horreur et la boucheriede la guerre. Il la dénonce sur un ton virulent. Cf : Candide Chap. 3 « boucherie héroïque » très forte antithèse. Juxtaposition de deux termes antithétique ® dévalorisation de la valeur de l’héroïsme ; Voltaire dénonce la complicité de l’Eglise et du Roi.

Rimbaud la décrit ici dans le 2ème quatrain v.1 à 6.

Dés le v.1, la métaphore « les crachats rouges » donne le ton du poème.

Pour insistersur un mot en poésie, on le place soit au début, soit à l’hémistiche ou soit à la fin du vers.

Importance de la place de « crachat ». Un mot aux sonorités dures, terme très vulgaire et trivial, qui évoque le désagréable, le dérangement et le réalisme.

« Crachat rouge » évoque le sang, opposition entre le ciel bleu…, l’or, le vert.

Le canon crache du feu en 1870. Le mal a la couleur du feu, dusang, et de la haine. Nous avons un enjambement entre le vers 1 et 2 qui met en valeur le sifflement. Pour évoquer la vision et l’ouïe avec des sensations visuelles et auditives. Trajectoire du crachat du canon.

Le rouge du vers 1 est repris par écarlate v.3, c’est plus pathétique.

Sonorités dures :

Allitération en – « r », « crachat, raille, croulent »

– « f », « infinie, fumant »

-« sse », « masse… »

Sensation visuelle « rouge » et auditive agressive.

2. Déshumanisation des hommes

Vue du ciel proposé par Rimbaud dans les 6 premiers vers est un champs de bataille.

Les couleurs ® en écarlate les troupes françaises et en vert les troupes prussiennes. Une fois recouverts d’un uniforme, ils deviennent des pions et perdent toute individualité car c’est une masse. V.6 « fait deshommes un tas fumant ». Transformation terrible des hommes en un tas fumant. En fait, des hommes transformés dans un tas calciné ® cendre ® mort.

Le verbe « faire » est à contre emploie, il crée le mal mais ne le fabrique pas.

La souffrance des mères
La mère donne vie et ne veut pas qu’elle se fasse tuer à la guerre.

« Les mères sont ramassées dans l’angoisse » v.12.

Le rejet qui met envaleur cette expression « ramassées » ® recroquevillement tremblante et « Dieu » reste « zen ». Dieu est complice et indifférent à la guerre.

Les mères pleurent l.13 « …pleurant… ». Elles sont pauvres et en deuil car elles portent du noir : « …vieux bonnet noir… ». Elles demandent la protection de Dieu en leur donnant un sous l.14 « …un gros sou… ».

Une guerre est sale et méprisante qui déshumanise les…