L’homme est-il un être vivant comme les autres?
Valentine R. Elève en Terminale Littéraire.
Les Hommes sont-ils des êtres vivants comme les autres?
Un être vivant est une entité dont la vie est irréversible et marquée par la mort. Il a des caractéristiques propres tels que : vivre dans un milieu spécifique, se reproduire, appartenir à une espèce tout en étant singulier, être doué d’une activité autonome et téléonomique. L’homme est lereprésentant de l’espèce humaine, considérée comme la plus évoluée de toutes les espèces vivantes. On oppose souvent le terme ‘Homme’, qui représente toute l’humanité, au terme ‘animal’. L’homme semble d’abord être un être vivant comme les autres, puisqu’il appartient à une espèce et qu’il obéit à tous les critères de l’être vivant. L’homme se reproduit et vit de manière autonome, il est soumis à lamort, et réalise un projet qu’il poursuit. Cependant, l’homme est souvent abordé comme un être vivant différent des autres. En effet, l »espèce humaine est, comme nous l’avons dit plus haut, considérée comme la plus évoluée de toute. Pourquoi? Parce que l’homme, en plus d’être, existe : il a conscience d’être, il a une identité ‘pour soi’, et non ‘en soi’. C’est pour cela que l’on définit parfoisl’Homme comme étant un ‘animal doué de raison’. Ainsi, une tension apparaît : l’homme semble, par définition biologique, être bien un être vivant comme les autres, parce que dotés des mêmes capacités. Or, le fait que l’Homme possède une conscience paraît le placer dans une catégorie à part des autres êtres vivants, il semble posséder quelque chose de plus, qui le différencie catégoriquement dusimple vivant. L’homme est donc bien un être vivant, mais peut il être réduit simplement à cela? Afin de rendre compte de ce problème, nous verrons tout d’abord pourquoi l’Homme peut être considéré en tant qu’être vivant, au même titre que les autres. Et ensuite, nous verrons pourquoi il peut être mis dans un catégorie à part, et pourquoi l’espèce humaine a elle même du mal à se réduire au statutde simple être vivant.
Les trois doctrines philosophique distinctes : le vitalisme, le mécanisme et le finalisme, qui définissent chacune à leur manière le vivant, laissent place, dans leur explications, à l’homme. Effectivement, le vitalisme explique que le vivant ne se réduit pas à quelque chose de purement matériel, et qu’il y a un principe vital présent dans toutes les parties d’un êtrevivant, et que ainsi le »tout » est dans les parties en question. Il y a, selon les vitalistes, une unité qualitative, et pas seulement quantitative, dans chaque être vivant. L’homme est l’assemblage de deux bras, de deux jambes, d’un nez, d’une bouche, etc, et chacun de ces membres permet au final d’arriver à créer un être entier, qui ne serait rien s’il lui manquait toutes ses parties. En effet,elles contiennent le principe vital, puisqu’elles lui permettent de vivre lorsqu’elles sont toutes assemblée. L’homme peut donc être considéré comme un être vivant comme les autres si on s’en tient au vitalisme. Il en va de même avec le mécanisme, où le vivant est vu comme de la matière animée, obéissant à des lois. Ainsi l’homme peut être comparé à une horloge, composée de mécanismes complexesqui l’animent. Il n’y a ici aucune distinction faite entre l’homme et l’animal, ou le végétal. Tous les êtres vivant sont comparés, au même titre, à des mécanismes. Selon le mécanisme, l’homme peut donc être placé au même rang que les autres espèces vivantes puisqu’ils ont le même fonctionnement et la même constitution. Les finalistes, eux, pensent que tous les êtres vivants, même les hommes,obéissent à la volonté de la nature, qui ne fait rien en vain. Les hommes sont donc amputés de leur volonté propre et de leur intelligence, et sont donc considérés, au même titre que les autres être vivants, comme des acteurs esclaves du désir de Mère Nature.
Pour Aristote, tout être vivant, quel qu’il soit, possède une âme, même s’il y a, selon lui, plusieurs sortes d’âmes : l’âme nutritive, qui…