Introduction a la theorie politique
INTRODUCTION A LA THEORIE POLITIQUE
Sommaire
INTRODUCTION 3
CHAPITRE I : Références (Extraits) 11
§ 1 – ARISTOTE (- 383 / – 322) : Les Politiques. 11
§ 2 – JEAN-JACQUES ROUSSEAU (1712-1778), Du contrat social 11
§ 3 – EMMANUEL KANT (1724-1804), Du rapport entre la théorie et la pratique dans le droit politique 12
§ 4 –KARL MARX (1818-1883), La Guerre civile en France, première rédaction {mars 1871} 14
§ 5 – HANNAH ARENDT (1906-1975), Condition de l’homme moderne 15
§6 – CLAUDE LEFORT (1924- ), « Droits de l’homme et politique » 16
CHAPITRE II : Le pluralisme comme source d’ingouvernabilité 18
Section 1. Diversité et pluralité 21
Section 2. Le pluralismeparticipatif : une menace pour la démocratie libérale 27
Section 3. Autorité et gouvernabilité 33
CHAPITRE III : Multiculturalisme et identité face à la démocratie libérale. 41
Section 1. Respect de la différence et reconnaissance des cultures minoritaires 45
§1 – La politique de la différence ou de la reconnaissance : une reconnaissance politique sous conditions48
§2 – L’impossible neutralité 52
Section 2. Le multiculturalisme responsable de la déconstruction politique et sociale 57
CHAPITRE IV. La dÉmocratie, un projet À « redécouvrir » 69
Section 1. Une tentative humaniste vers la démocratie 73
§1 – Pour une égalité politique effective entre les citoyens 76
§2 – Instruction et égalité 79§3 – Dépendance économique 82
Section 2. Vers une société politique autogérée 87
INTRODUCTION
La démocratie représentative, en tant que forme de gouvernement, puise sa légitimité dans la souveraineté populaire, principe selon lequel, dans l’interprétation libérale prédominante, les citoyens donnent mandat à leurs gouvernants pour une durée déterminée. Cet acte apriori participatif se traduit d’un côté par l’accès du simple citoyen à la chose politique, mais s’accompagne de l’autre par des limites claires imposées à sa participation. Notre démarche relève d’une tentative de dépassement de ce modèle politique, qui ne répond pas aux principes de liberté et d’égalité qu’il prétend incarner. Ce faisant, nous articulons une partie de notre réflexion au débatrelatif à l’histoire des idées tel qu’il avait lieu aux premières heures de la Révolution française. Dépasser les limites du modèle politique actuel implique en effet, aujourd’hui comme à cette époque, la nécessité de poser des choix conceptuels et de mettre en place des mécanismes institutionnels impliquant tous les individus dans les processus de décision concernant les affaires de la cité. Ilexclut en revanche la limitation de ce droit aux seuls détenteurs du mandat électif et le maintien d’une barrière infranchissable entre élu et électeur, telle qu’elle existe aujourd’hui.
L’activité politique limitée aux normes proposées, la possibilité de participer aux processus de décision ou d’apprendre pour « choisir librement », de manière individuelle et/ou collective, constituent unevéritable illusion du modèle libéral, qui prétend ignorer la complexité des relations sociales et du processus global d’échange dans la sphère économique. Dans la mesure où ceux-ci vont façonner et modeler les comportements des individus ou des groupes à l’intérieur de toute société, ils constituent pourtant des composantes essentielles de l’équilibre social, dont le libéralisme ne saurait minimiserla portée.
À nos yeux, la réalité socio-économique des acteurs dans la cité ne saurait être évacuée ou sous-estimée au nom du mythe de l’égalité des chances ; elle ne saurait non plus être passée sous silence par une rhétorique intellectuelle qui ne tient pas compte des vérités socio-historiques. L’objectif consistant à responsabiliser individuellement chaque citoyen relève d’un…