La relation d’aide

décembre 20, 2018 Non Par admin

EXTRAITS DE CARL ROGERS

I. CE QU’EST UNE RELATION D’AIDE
II. LES TROIS CONDITIONS DE LA RELATION D’AIDE
III. EFFICACITE DE L’ECOUTE ROGERIENNE ET EVOLUTION DU CLIENT
IV. UNE VISION DE L’HOMME

Les phrases dont la référence n’est pas donnée sont tirées du livre de Carl ROGERS : LE DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNE (Dunod, 1966). Nous vous invitons à lire cet ouvrage. Le fait que des extraits dece livre soient placés sur ce site ne signifie pas que nous soyons d’accord avec tout ce que Carl Rogers a écrit. Merci à Marie-Pierre Allais (France) qui a transcrit ces extraits.

La page de la citation est donnée après chaque extrait.

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I. – CE QU’EST LA RELATION D’AIDE
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DePERETTI explique :

1. – « ROGERS conçoit que, si chaque individu a foncièrement les capacités pour trouver des solutions à ses problèmes, il est prudent de ne pas infléchir mécaniquement ce que cet individu ressent et élabore originalement à l’intérieur de lui-même. Plus on sait l’être humain fragile et requérant de soin, ayant besoin de beaucoup de chaleur, davantage il est prudent de ne pasinterférer par une directivité maladroite, excessive, imprudente, sur cet aspect auto directionnel, sur cette possibilité de réalisation et d’organisation de soi. Il faut pourtant favoriser par la texture sociale cette potentialité de croissance, comme pour un arbre celui-ci dispose de directionnalité, car si on lui coupe une branche, il en repoussera une autre si besoin est. Mais, il a néanmoins égalementbesoin d’un certain humus ».

(…) ROGERS propose, comme la meilleure analogie pour exprimer la psycho-thérapie (et, plus généralement, les relations humaines), l’apport d’un liquide « amniotique psychologique » (Pensée et Vérité de CarI ROGERS, DE PERETTI, Privat, 1974, p. 160)

2. – « ROGERS se présentait… comme la sage-femme qui s’émerveille à la naissance d’un soi, d’une personne » (p. 47)3. – « Accompagner des personnes dans leur devenir, c’est une découverte extraordinaire, c’est un accomplissement de la vie, c’est la naissance qui se perpétue. A chaque instant, dans la relation, nous naissons. Nous CO-NAISSONS (Claudel), nous naissons avec les autres… et cette co-naissance est certainement la meilleure définition de la relation d’aide » (id).

4. – « On dit parfoisaujourd’hui qu’il ne faut pas aider les autres, qu’aider c’est prétentieux, paternaliste… ou que ça ne sert à rien. Aider, c’est au contraire fort sympathique… Et ça ne veut pas dire forcément qu’on est en état de supériorité : On a souvent besoin d’un plus petit que soi !

On peut être aidé de façon inattendue, par des personnes inattendues. Par un enfant, parfois! Mais, dès que dans la relation, ledésir de supériorité apparaît, on n’aide plus. Il se peut que, dans la relation, il y ait des réversibilités inattendues ; le groupe peut aider l’animateur dans ses problèmes » (Conférence de PERETTI).

Mais, laissons parler ROGERS :

5. – « J’entends, par ce terme de relation d’aide, des relations dans lesquelles l’un au moins des deux protagonistes cherche à favoriser chez l’autre lacroissance, le développement, la maturité, un meilleur fonctionnement et une meilleure capacité d’affronter la vie. L’autre, dans ce cas, peut être soit un individu, soit un groupe. On pourrait encore définir une relation d’aide comme une situation dans laquelle l’un des participants cherche à favoriser chez l’une ou l’autre partie, ou chez les deux, une appréciation plus grande des ressources latentesinternes de l’individu, ainsi qu’une plus grande possibilité d’expression et un meilleur usage fonctionnel de ces ressources » (Développement de la personne, p. 29)

6. – « C’est le client lui-même qui sait ce dont il souffre, dans quelle direction il faut chercher, ce que sont les problèmes cruciaux et les expériences qui ont été profondément refoulés. Je commençai à comprendre que, si je…