Le jardin à l’anglaise
Historique du jardin à l’anglaise[modifier]Jusqu’au XVIIIe siècle, l’influence française s’est répandue en Angleterre à l’architecture et à l’art des jardins. Lescompositions « à la française », issues du jardin à l’italienne, sont extrêmement structurées, comportent des parterres géométriques, des jeux de symétrie et deperspective. L’objectif est alors de domestiquer la nature et de démontrer la puissance humaine. (Les jardins commémoratifs de victoires militaires exemplaires élaborés àpartir de ce modèle classique sont d’étendues imposantes).
Le maître jardinier Georges London porta ce style à l’extrême du « classique hollandais » avec des buisstrictement taillés, formes vertes immobiles .
La vogue de ce type de jardin prit fin en Angleterre sous l’influence d’une esthétique privilégiant la redécouverte de lanature sous son aspect sauvage et poétique. L’objectif n’étant plus de contrôler la nature mais d’en jouir.
Dès le milieu du XVIIIe siècle, dans une Angleterre enpleine pré-industrialisation, le jardin irrégulier devient une réaction assumée à la rigidité des usines.
Cette conception formelle du jardin devenu « jardin àl’anglaise » allait être adoptée dans toute l’Europe. À Versailles, un jardin à l’anglaise est réalisé au Petit Trianon pour la reine Marie-Antoinette. Vallonné de collinesartificielles, il comprend un petit lac, une grotte et un belvédère. Un réseau de chemins de promenades offre une multitude de points de vue soigneusement calculéssur tous les éléments remarquables du paysage[2]. Dans cette conception prend sa place la serre botanique qui s’est développée à la place de l’orangerie classique.