Theatre de marivaux
Il commença sa carri?re littéraire en publiant d’abord un récit puis un roman parodique sur le mod?le des épopées burlesques du XVIIe si?cle ainsi que des Lettres sur les habitants de Paris.Ruiné par la banqueroute de Law, il se consacra enti?rement ? la littérature pour subvenir ? ses besoins. D?s lors, sa vie se confondit dans une large mesure avec son ?uvre de dramaturge et deromancier.
L’?uvre de Marivaux s’organise autour d’une question centrale, celle de la sincérité, développée tout au long de sa carri?re de dramaturge, mais aussi de moraliste et de romancier. En unevingtaine d’années, il renouvela profondément le registre de la comédie, approfondissant sa réflexion sur les motifs de l’amour-propre, de la tromperie ou de l’imposture, dont il analysa les innombrablesvariations dans ses pi?ces de théâtre o? la subtilité et la lég?reté cachent, le plus souvent, une extr?me gravité. Marivaux a, en rupture avec Moli?re, renouvelé le genre de la comédie en la fondantsur l’amour naissant traduit en un langage délicat, un jeu de séduction par le langage, par la suite appelé « marivaudage ».
Marivaux est un polygraphe : il est non seulement l’auteur de pi?ces dethéâtre mais aussi de romans (La vie de Marianne et Le paysan parvenu) et, en tant que journaliste, d’articles de presse écrite. Inscrit dans la lignée des moralistes du XVIIe si?cle, comme LaBruy?re, La Rochefoucauld, et de leurs devanciers que sont Montaigne et Pascal, le théâtre de Marivaux soul?ve l’éternelle question de la transparence du c?ur. Les ruses du langage, de l’amour-propre, del’imagination, de l’orgueil caractérisent les dialogues de ses pi?ces, et les subtiles dissertations sentimentales de ses personnages ne sont jamais éloignées d’une réflexion am?re sur l’ambigu?té et laviolence des relations sociales.
Membre de l’Académie française, il est l’auteur de La surprise de L’Amour (1722), de La double Inconstance, du Jeu de l’Amour et du Hasard (1730), des Fausses…