Le légal est il toujours juste?
Jan Harmony Mardi 20 Mai 2008
Terminale Littéraire
DM de Philosophie
Le légal est-il toujours juste ?
Le nom justice est hérité du latin justitia (même sens), dérivé de justus, « conforme au droit », lui-même de jus / juris, « (le) droit ».
La justice concept et principe désignant le respect du droit et de l’équité ; en morale, la justice désigne le respect et l’équitéà l’égard d’autrui. D’un point de vue moral, la justice est parfois définie comme le fait de donner à chacun ce qui lui revient. Le terme « justice » possède trois significations distinctes mais corollaires : il désigne un idéal — que ce soit pour une personne ou pour un groupe social —, une norme positive pour une société et une institution.
La légalité est ce qui est légal, ce qui est conformeaux lois ainsi que ce qu’elles n’interdisent pas. Ce qui est difficile c’est lorsque le simple respect des lois ne garantit pas la justice.
Le droit est l’ensemble des lois applicables aux actes des hommes en tant qu’ils vivent en société. Les lois déterminent ce qui est interdit, permis et obligatoire. Ces lois sont reçues et consacrées par la société civile pour réaliser entre les membres decette société un certain ordre sans lequel la société serait vouée à sa propre destruction. Le but du droit est la justice.
La justice peut aussi renvoyer à la morale, à ce qui est juste en soi et relève alors de la légitimité.
Le légal est-il nécessairement légitime ?
Ce qui est conforme au droit est-il juste ? Dans quel cas ne l’est-il pas ?
Le droit a sans nul doute été instauré parles hommes pour des raisons d’utilité, d’intérêt. La raison principale est la volonté de vivre en sécurité pour éviter que les conflits soient réglés par la violence. Les hommes désirent être à l’abri de la crainte, ne pas vivre avec la peur d’être tué. La raison principale est de vivre en paix et en sécurité. Comme l’a montré Rousseau, l’état de nature est incompatible avec l’idée de paix carcelui-ci est basé sur le respect par la force. Il y a donc la théorie du contrat social qui garantit une convention, et la légitimité du droit et du pouvoir politique par la reconnaissance de celui-ci par la souveraineté populaire.
Le droit du citoyen a d’abord été une règle de proportion juste qui mesure le rapport des échanges. Aristote montre ainsi que le droit est dans les choses, ilsuppose une rétribution, un équilibre, une répartition juste entre des biens, des honneurs sociaux, entre un délit et sa sanction pénale. L’homme juste, c’est celui qui donne à chacun ce qui lui revient. Il ne donnera pas plus à l’un ni moins à l’autre, pas plus dans un bénéfice que dans une sanction pénale. Le droit défini alors la règle qui sert de référence selon le code de loi. Cependant, noussavons aussi que l’administration mécanique de la loi n’est pas vraie justice. Le droit a nécessairement un fondement moral. Le citoyen dans l’Etat est supposé passer un contrat moral par lesquels ses droits lui imposent en même temps des devoirs. Depuis la déclaration universelle des droits de l’homme, l’idée a fait son chemin, selon laquelle le droit ne peut pas être défini seulement dans unerépartition, mais essentiellement dans le souci du respect de la personne humaine et de ses droits fondamentaux.
Il est possible d’affirmer que c’est à la religion que revient la primeur de la notion de loi, sous la forme de prescription. La loi religieuse semble aussi vieille que l’humanité elle-même. Parmi les textes les plus anciens de l’Inde figurent Les lois de Manu. On pourrait admettreque c’est la religion qui véhicule d’abord les droits de l’homme, pour autant que c’est en elle que se rencontre d’abord l’idée d’interdit de la Loi sous forme d’injonction. Témoin l’interdit de tuer son prochain. « Tu ne tueras point » ordonne le Décalogue à Moïse.
Il serait juste de dire que la notion de droit de l’homme est apparue à partir du moment où, par delà la diversité des…