Une loi de protection, une pratique d’oppression
La garde en étabLissement
Une loi de protection… une pratique d’oppression
AGIDD -SMQ
Publication de l’association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec 4837, rue boyer, bureau 210 montréal (Québec) H2J 3e6 téléphone : 514 523-3443 • 1 866 523-3443 télécopieur : 514 523-0797 Courriel : [email protected] site Web : www.agidd.org Forum de discussion :http://agidd-smq.forumactif.com avril 2009 Comité de rédaction : sylvain Caron marie Crevier Fernand grégoire andré Leduc normand Lemieux gorette Linhares doris Provencher daniel saint-Jean
Ta b l e . d e s . m a t i è r e s
Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Un rappel historique . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 de l’exclusion à la protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 de la cure fermée à la garde en établissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Les dérives d’une loi de protection . . . . . . . . . . . . . . . . .11 Une loid’exception loin d’être exceptionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 La dangerosité : un concept fourre-tout . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14 dangereux ou dérangeants ? . . . . . . . . . . . . . . .14 Quels services d’aide en situation de crise ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16 Unepratique illégale qui perdure . . . . . . . . . .18 Les droits et recours : un secret bien gardé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19 Le droit à l’information pour tous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21 Qui ne dit mot consent . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .22 Vers un plus grand respect des droits . . . . . . . . . . . . . .25 recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27 Médiagraphie . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29 Annexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31
L’AGIDD-SMQ : une expertise unique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
La Loi sur la protection des personnes
dont l’état mental présente undanger pour elles-mêmes ou pour autrui L’esprit de la Loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Les différents types de garde en établissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Les obligations et la responsabilité de l’établissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Les droits et recours des personnesmises sous garde . . . . . . . . . . . . 8
La garde en étabLissement Une loi de protection… une pratique d’oppression
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Pr é a m b u l e
La Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui (P.38.001) est une loi d’exception qui suspend le droit fondamental à la liberté, droit reconnu dans les Chartes québécoise etcanadienne ainsi que dans le Code civil du Québec. au moment de son adoption, certaines dispositions de cette loi laissaient présager des avancées au niveau de la protection des droits des personnes. malheureusement, dix ans plus tard, force est de constater qu’il n’en est rien, les droits des personnes étant encore bafoués à plusieurs égards. L’expérience sur le terrain de l’association des groupes…