Histoire des pensées économiques
Chapitre 0 :
Avant l’histoire économique ?
Le don dans les sociétés traditionnelles
Introduction : Paléolithique, néolithique et sociétés dites « primitives ».
1er grand bouleversement de l’histoire économique : période du néolithique (l’âge de la nouvelle pierre), l’âge de la pierre ancienne > paléolithique
Néolithique : début de la sédentarisation des groupes humains.Domestication des céréales + animaux. Ils pratiquent l’agriculture. Douglas North (prix Nobel 93) > Révolution néolithique. Période où commencent les inventions (traction, irrigation, travail des métaux). Bouleversement peu rapide de la période néolithique (début : -8000, -6000 av J-C) au Proche Orient (Croissant Fertile = Irak). Il se poursuit jusqu’en -3500 av J-C. Cette période marque la fin de l’âgeglaciaire. Hausse des températures a pour conséquence la disparition de certains grands herbivores (ex : rennes), rarification + hausse de la production de céréales. Pression démographique en hausse surtout dans les régions du croissant fertile. En Mésopotamie, les groupes arrêtent de se scinder car tout le monde peut vivre. Avec les 1eres villes, les groupes se scindent pour chasser et ils sont parclasses : guerriers + paysans. Différences de sociétés en classes : notions de propriété privée + notions de stockage. Stocker les surplus > Quelqu’un va être en droit de posséder plus que les autres > inégalités + inégalités économiques. Révolution néolithique ne s’est pas faite partout : quelques groupes en Nouvelle Guinée (non contactés).
Anthropologues : étude des êtres humains dans toutesleurs dimensions.
Ethnologues : étude des caractères culturels des groupes humains.
? Apparition en Occident fin 19è siècle : On commence à comprendre que les groupes ne sont pas sauvages ou primitifs, ils ont juste une pensée différente. Sociétés sans écritures qui vivent des mythes fondateurs. Ces tribus ne construisent pas de frises chronologiques. Les tribus paléolithiques vivent selon cesmythes fondateurs. La société se renouvelle à chaque génération avec ces mythes : recommencement. Pas de notion d’évolution de progrès, elles ne réfléchissent pas selon ça. Sociétés qui ont un rapport au monde symbolique : religion animiste (tous les éléments de la nature ont un esprit). Ils ne considèrent pas la société comme un stock de ressources renouvelables, c’est un stock d’esprits, d’âmes.. L’économie est partie intégrante de la vie sociale en général.
I / La question de la rareté
La science économique et l’opinion commune sont d’accord au moins sur un point : dans la vie il est difficile de satisfaire nos besoins. Il faut travailler dur car les ressources sont rares et notre force de travail est limitée. Adam Smith (XVIIIè siècle) utilise l’image du sauvage, du primitifpour prouver les notions de rareté : Quête obsessionnelle de la survie. Toute leur énergie pour lutter contre une nature hostile. C’est la technique qui a permis à l’homme de sortir / de se libérer de cette lutte quotidienne (+ division du travail).
1. les sociétés d’abondances
Les chasseurs ne manquaient de rien, ils satisfaisaient leurs besoins et avaient des loisirs. Marshall Sahlins :scientifique qui a étudié plusieurs tribus. Il est arrivé à une conclusion,
les sociétés primitives sont les seules sociétés d’abondances. Il y a 2 voies pour atteindre l’abondance :
1°) Celle de la consommation de masse (on considère nos besoins comme illimités, qu’il faut produire toujours plus pour les satisfaire, rareté)
2°) Celle des sociétés primitives (besoins limités, peunombreux, pour les satisfaire les moyens techniques qu’ils connaissent sont largement suffisants).
Comparaison de ces deux visions qui nous renvoie à la 1ère voie. Nous sommes toujours obligés de travailler plus pour acquérir plus de biens : sentiment de manque. Il n’y a pas d’obsession du manque dans la société primitive. Sahlins explique qu’il n’y a pas de notion de pauvreté dans ces sociétés…