Homere – l’odyssée

décembre 15, 2018 Non Par admin

Intro.

La présence du divin parmi les hommes ou sur l’Olympe apporte de la grandeur au récit. On y voit « celui qui tonne dans le ciel, Zeus tout puissant » (V, v.23), ou encore Poséidon, « l’Ebranleur de la terre » (V, v.375) intervenir dans le destin d’Ulysse.
En ce qui concerne les personnages mythologiques, ils sont dotés d’une dimension hyperbolique: le Cyclope est « un monstregigantesque » (IX, v.190), Circé est une « terrible déesse à voix humaine » (X, v.136)

Les monstres.

Apparaît dans l’Odyssée, un monde merveilleux de la laideur, de la monstruosité terrifiante. Au cours de son périple en effet, Ulysse rencontre en effet tout une série de monstres, de magiciennes, de divinités secondaires pas très rassurantes : les cyclopes mangeurs d’hommes, les géants Lestrygons,les dangereuses Sirènes, et les ravageuses Charybde et Scylla.

Ces êtres sont capables de prodiges qui effraient l’imagination humaine: Polyphème, le cyclope soulève « un énorme bloc »que « vingt deux solides chars à quatres roues n’auraient pas pu soulever du sol » (IX, v.240-241). De plus, le récit rapporte, avec un réalisme cru, la mort affreuse des compagnons d’Ulysse, décrivant leurs corpsdésarticulés, « découpés membre à membre », et la cervelle qui « en giclant mouille le sol » (IX, v.287-298).

On observe la même monstruosité chez les Lestrygons, géants anthropophages. Viennent ensuite les Sirènes. Homère les décrit peu. Les derniers monstres de l’Odyssée sont Charybde et Scylla. Charybde représente le vertige du gouffre qui peut submerger les hommes: elle « engloutit » et« vomit » les flots, et avale les marins qui se seraient approchés trop près d’elle (XII, v.236-237). Quant à Scylla, monstre a six têtes d’après la mythologie, elle peut happer six hommes d’un coup: « Scylla ravissait au profond navire six compagnons » (XII, v.245-246). Leur description est si sommaire qu’Ulysse ne voit vraiment ni l’une ni l’autre. La quasi-invisibilité de ces deux monstres lesrend d’autant plus terrifiants.

Ulysse rencontre deux autres figures féminines au cours de son périple: Circé et Calypso.-Circé est une magicienne qui incarne la femme fatale, la séductrice qui opère avec « un si beau chant » (X, v.227) et « ouvre ses portes scintillantes » (X, v.230) aux hommes « imprudents » (X, v.231), que ses boissons magiques faisant naitre l’amour changent en pourceaux.C’est donc une figure féminine dominatrice et avilissante qui va se transformer en femme amoureuse et bienveillante.
-Calypso tombe sous le charme d’Ulysse au point de le garder chez elle pendant 7 longues années et ne le laisse partir que sur ordre de Zeus. Calypso représente une femme idéalisée, « merveilleuse » qui donne à Ulysse les outils nécessaires pour construire un bateau: « une grandehache de bronze », des « tarières », de « l’étoffe pour en faire un voile » (V, v.233-262) vivant dans une espèce de paradis terrestre et capable de donner l’immortalité à l’homme qu’elle aime. Or si Ulysse accorde une nuit d’amour à la nymphe (V, v.226-227), son choix est clair, en aucun cas il ne veut de cette femme idéale, de cette vie éternelle et de cet amour trop parfait.

L’ordre divin.Les dieux dans l’Odyssée, sont la génération des Olympiens. C’est la génération ultime des dieux de la mythologie grecque, celle qui est la plus antropomorphique (qui a tendance à donner un caractère humain à des animaux ou à des objets). Le chant V nous les montre en majesté, sur l’Olympe, tenant une assemblée. Cette scène a bien sûr une portée symbolique: ces dieux règnent sur l’Olympe, tenantune assemblée. Cette scène a une portée symbolique: ces dieux règnent sur l’Olympe, mais aussi sur la Terre, hommes et nature confondus. De ce fait, Zeus est qualifié de « tout puissant » (V, v.4); il est garant de l’ordre du monde.

En ce sens, les dieux sont pour les Grecs le point d’appui qui régit la société des hommes. Zeus est le dieu de tous les gommes, quelle que soi leur origine…