Commentaire composé « il n’y a pas d’amour heureux » aragon
Commentaire de texte
Il n’y a pas d’amour heureux , Aragon
A la fois novatrice et traditionnelle, la poésie de 20ème siècle est représentée par le courant surréaliste. Ce mouvement s’est largement construit contre la tradition du vers classique. Ainsi Louis Aragon figure parmi les grandes figures du mouvement, et refuse de voir dans le vers rimé une simple survivance académique.Dans ses recueils des années 1940, il déploie une double inspiration de résistant engagée et d’amoureux d’Elsa, parmi ses œuvres les plus connus figure « Les yeux d’Elsa » écrit en A942 dédié à Elsa triolet, sa compagne. Malgré cet amour, Louis Aragon prétend que l’amour parfois n’existe pas, il est plutôt source de douleur d’ou le poème ‘il n’y a pas d’amour heureux » que nous allons étudier. Maisce poème faisant allusion à l’amour, on découvre qu’Aragon est un poète engagé.
En effet ce poème a été écrit durant la seconde guerre mondiale. Et publié en 1955 dan le recueil « la diane Français »
Nous nous proposons, pour commencer d’aborder le poème sous la plume élégiaque d’ Aragon, puis d’analyser la musicalité du poème et enfin d’approfondire l’étude en observant l’engagement du poète.A la lecture de cette poésie, on remarque que le poète semble exprimer ses sentiments personnels, ce qui révèle le registre lyrique du poème, mais on constate qu’en réalité les sentiments reflètent la mélancolie, la douleur, on peut donc parler de poésie élégiaque.
Cet aspect de l’élégie est visible tout au long du poème à travers des procédés différents, et des idées diverses selon lesstrophes. Dans le 1er quintil, Aragon affirme que l’être humain est dominé par un sentiment d’impuissance sur son destin ; le deuxième accentue les sentiments d’absurdité lié à l’amour ; quand au 3ème et 4ème quintil ils évoquent le caractère douloureux face à l’amour, et enfin le dernier quintil montre l’ambiguïté lié à l’amour, qui mêle la joie et les larmes, le regret et la souffrance.
Ces 5idées reflètent l’Etat d’âme du poète, et sont rendus visibles à travers des moyens propres à l’élégie.
C’est le cas avec les utilisations de terme à connotation laudatives, comme de « rien …ni…ni » qui renforce le caractère catégorique du poète.
On peut relever tout ce qui appartient au « pathos » : terme grec signifient « la souffrance » comme : « désœuvrés » (v.10), « douloureux » (v.5) »déchirure » (v.11) ; « blessé » (v.12) ; « pleurent » (v.21) ; « sanglot » (v.25) ; « douleur » (v.26) : « pleurs » (v.30).
Les répétitions et les anaphores présentes aux quintils 4 et 5 « ce qu’il faut » ou bien « il n’y a pas d’amour heureux », sont également des indices de la plainte du poète.
Au vers 4 et 5 du second quintil, les mots « matin » et « soir » symbolise une vie qui se révèle vide,inutile et la métaphore avec l’oiseux dans le 4ème quintils, symbolise la liberté, la légèreté qui est en réalité blessé tout comme l’amour.
Tout ses effets crées le chant monotone de l’élégie destiné à bercer la douleur d’ Aragon.
Ainsi il donne a son poème la musicalité et le rythme d’un hymne ou d’un chant, qui repose sur l’architecture du poème formé de 5 quintils construis enAlexandrins, vers classiques qui évoquent la tragédie, et permettent les variations de rythmes avec des césures. Mais entre les strophes, Aragon insère des vers solitaires, des octosyllabes : « il n’y a pas d’amour heureux ». ce vers revint comme un refrain envoûtant, c’est une sorte de leitmotive. Cette affirmation est une maxime employé comme une vérité générale, écrite au début en monosyllabes,accentuant les sons détachés ce qui accentue ce verdict fataliste.
En ce qui concerne les rimes, les strophes comportent cinq vers, ce qui empêches les rimes plates classiques, Louis Aragon utilise donc une sorte de rimes embrassées sur le modèle « ABBBA ». Cette structure met en valeur les rimes du 1er et 5ème vers, comme on peut voir dans la 1ère strophes les mots « divorce » et « force », ou…