Agriculture
LE PLAN MAROC VERT A POUR FINALITE LA MISE EN VALEUR DEL’ENSEMBLE DUPOTENTIEL AGRICOLE
TERRITORIAL ET LARUPTURE AVEC L’IMAGE SIMPLISTE D’UNE AGRICULTUREDUALE
En avril 2008, à l’occasion des
premières assises de l’agriculture,
l’opinion publique et les professionnels
découvraient pour la
première fois le PlanMarocVert : une
politique de relance de l’agriculture, désormais
considéréecomme le principal
moteur de croissance de l’économie nationale
pour la prochaine décennie.
Pour cela, les pouvoirs publics n’entendent
pas lésiner sur lesmoyens : l’ambition
est d’attirer dans le secteur agricole
des investissements de près de 150
milliards de DH d’ici 2020. Objectif :
générer, à terme, un PIB de 100 milliards
de DH par an.Cette nouvelle richesse
permettrait d’améliorer lesrevenus
des agriculteurs et de garantir davantage
la sécurité alimentaire de 30
millions deMarocains.Par lamême occasion,
il s’agit de protéger les ressources
naturelles des différentes régions tout
en intégrant l’agriculturemarocaine au
marché national et international.
?? régions, autant de plans et de
contrat-programmes
Avril 2009.Une année plus tard, et en
marge des deuxièmesassises de l’agriculture,
l’heure est à un premier bilan
de lamise en oeuvre du Plan.Cette dernière
s’articule au double niveau national
et régional. L’échelle nationale est
celle de la définition des grandes orientations,
du cadrage desmodalités demise
en oeuvre du Plan, de la préparation
des lois et textes d’application, de lamobilisation
des partenaires internationaux
et nationaux, del’élaboration des
contrats programmes nationaux et de
l’évaluation des politiques.
L’échelle régionale est plutôt celle de
la planification territoriale de mise en
oeuvre du Plan, en cohérence à la fois
avec les spécificités territoriales et avec
les orientations nationales. Elle a aussi
vocation à devenir celle de l’impulsion
et du contrôle des activités des niveaux
provinciaux et locaux.Cette régionalisation de l’agriculture
estmatérialisée par les plans agricoles
régionaux (PAR) qui sont des feuilles
de route pour le développement agricole
dans les 16 régions, déterminant
des objectifs à atteindre à travers la réalisation
de 1 500 projets d’agrégation
agricoles et de projets transverses dans
toutes les filières.Ces plans ont fait l’objet
de signature,mardi 14 avril, à Fèsdevant le souverain,de partenariats entre
le gouvernement, représenté par le ministère
de l’agriculture, et les 16 régions,
représentées, chacune, par leurs walis,
présidents de régions et présidents de
chambre agricoles.
Une revue rapide des grandes orientations,
des axes et des objectifs du Plan
est suffisante pour saisir l’ampleur du
travail à faire et le niveau d’ambition :
enl’espace de 10 ans seulement, il s’agira
de multiplier par 2,5 fois la valeur
ajoutée du secteur qui passera de 38 à
100 milliards de DH. Les niveaux de
production de certaines cultures devront
eux aussi augmenter de manière spectaculaire
: 4,12 millions de tonnes
d’olives au lieu de 1million aujourd’hui,
3,7millions de tonnes d’agrumes au lieu
de 1,5 million et 10 millions de tonnes
demaraîchage et fruits au lieu de 4,4
millions aujourd’hui. Le plan touchera
pasmoins de 1,5million d’agriculteurs
aussi bien dans la grande que la petite
agriculture (voir encadré).
Deux piliers : l’un pour l’agriculture
intensive, l’autre pour l’agriculture
vivrière, en plus des projets
transverses
Le Plan MarocVert a pour finalité
la mise en valeur de l’ensemble du potentiel
agricoleterritorial et la rupture
avec l’image simpliste d’une agriculture
duale opposant un secteur moderne
à un secteur traditionnel et vivrier. La
nouvelle agriculture marocaine se veut
un secteur destiné à tous, sans exclusion,
mais avec des stratégies différenciées en
fonction du tissu ciblé. Pour cela, elle
s’articule autour de deux piliers.Le premier
pilier du Plan vise le développement…