La motivation chez la personne agée

décembre 9, 2018 Non Par admin

LE BIEN-ÊTRE ET LA MOTIVATION CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES:
Relations existantes entre les besoins fondamentaux, la motivation et le bien-être.

Année 2010 Université Charles de Gaulle Lille 3
Résumé:

Quels facteurs exercent une influence sur la motivation des personnes âgées et quelles répercussions cette motivation a-t-elle sur leur bien-être ? L’existence d’un lien entre le bien-être et lamotivation de celles-ci peut s’avérer intéressant à étudier. En effet, nous voulons tester les relations entre les besoins fondamentaux, la motivation et le bien-être. C’est ce que nous proposons dans cette étude par l’intermédiaire de passations de questionnaires auprès de personnes âgées n’étant pas en institution. Ces questionnaires permettent d’évaluer les corrélations entre ces troisvariables (besoins fondamentaux, motivation et bien-être). L’étude démontre qu’une haute satisfaction des besoins fondamentaux est associée à un haut niveau d’autodétermination, ce dernier ayant une forte répercussion sur le bien-être des personnes âgées.

Introduction:

S’imaginer soi-même vieillissant peut amener l’être humain à se poser diverses questions tout en mettant l’accent sur certainespeurs diversifiées: Serai-je en bonne santé? Serai-je capable de vivre de façon autonome? Serai-je seul…? Le nombre important de réponses montre qu’il s’agit d’une phase de la vie pour laquelle nous avons nos espoirs, mais également une conscience des risques. Au fond, il s’agit d’un temps de vulnérabilité. La fin du XXe siècle est marquée par une évidence qui s’annonce depuis quelques décenniesmais dont l’ampleur reste actuellement relativement cachée: La France vieillit, conséquence de la baisse de la natalité et du recul de la mortalité. La future démographie interpelle les psychologues s’interrogeant sur la spécificité de l’avancée en âge et de la vieillesse dont on ne sait au juste quand elle commence. Même si la globalité des personnes vieillissent relativement bien, la possibilitéde vivre plus longtemps est souvent rattachée à l’idée d’une fin de vie dramatique synonyme de souffrance. La vieillesse peut devenir une période de repli, d’isolement familial et social, parfois même être un temps ou les troubles physiologiques et psychologiques sont les témoins d’une vie criant son mal être avant de s’achever. La question du bien-être se pose alors.
Le bien-être ou bienêtreest un état qui touche à la santé, au plaisir, à la réalisation de soi, à l’harmonie avec soi et les autres. Dubos présente la santé comme la convergence des notions d’autonomie et de bien-être. L’utilitarisme définit le bien-être comme la combinaison de plaisirs et de l’absence de peine, et prône la maximisation du bien-être général. Plusieurs théories ont été avancées dans le but de déterminerles critères du bien-être subjectifs (Myers et Diener (1995)).
Les théories téléonomiques prétendent que le bonheur est associé à la satisfaction des besoins, ou à l’atteinte d’un but, Maslow, lui prétend que l’expérience du bien-être subjectif naît de la satisfaction des besoins, aux différents niveaux de la hiérarchie déterminée par sa théorie (que nous aborderons brièvement un peu plus loin.)mais que cette expérience est d’autant plus intense qu’il s’agit de la satisfaction de besoins supérieurs. Diener et al (1984) croient que les gens sont heureux quand ils sont capables de satisfaire leurs besoins particuliers. Les théories téléonomiques impliqueraient un rapport entre les moyens et la fin, le sentiment de compétence prendrait alors toute son importance, on peut alors sequestionner sur l’existence d’un lien entre le bien-être et la motivation.
La définition de la motivation par le grand dictionnaire de la psychologie est la suivante :  » Processus physiologiques et psychologiques responsables du déclenchement, de l’entretien et de la cessation d’un comportement ainsi que de la valeur appétitive ou aversive conférée aux éléments du milieu sur lesquels s’exercent le…