Économie industrielle

décembre 8, 2018 Non Par admin

Avec la crise économique et l’augmentation du prix du baril de pétrole, le constructeur automobile Renault lance sous sa marque low cost (bas prix) Dacia, un nouveau véhicule, de type 4 * 4 économiques pour une entrée de gamme fixée a environ 1200 euros.
L’industrie de l’automobile est un secteur qui fonctionne par séquences de processus que l’on peut distinguer, en quatre fonctions :innovation, conception, vente et entretient. Les fonctions d’innovation, vente et entretient, ne son pas réellement différente des autres industries, contrairement à la conception, et a la fabrication qui sont des éléments spécifiques caractérisant le secteur automobile.
En effet, la maturité de ce marché, et le nombre important de concurrent, contraint Renault à innover. Le défi consiste donc pour leconstructeur à mettre au point, selon une échéance déterminée un produit original. Et ceci, en améliorant la qualité et les prestations, tout en étant capable de l’adapter aux législations, et de le produire en grandes quantités. C’est la capacité de cette firme à répondre rapidement et à anticiper les besoins du marché (= modèle de réactivité).
La performance pour Renault dépend donc de sacapacité à s’insérer et à réagir dans son environnement, et sur son marché. Cette corrélation, entre l’organisation et l’environnement de marché est mise en évidence dans des modèles types (modèle de réactivité, de variété et de standardisation). Ces derniers peuvent être définit comme des représentations simplifiées de la réalité ou d’un processus.
Dans ce contexte nous essayerons d’expliquerle modèle organisationnel, adopté par Renault grâce à la théorie de l’innovation et de la firme. Nous essayerons également de vérifier la pertinence de se cadre théorique.
En effet, L’innovation est au coeur des discours sur la compétitivité des firmes et des territoires. Cependant, deux visions de l’innovation sont à distinguer : le « Market pull » : c’est le marché (la demande) qui tire lenouveau produit (ex des demandes persistantes pour un agrandissement des coffres de voiture), et la « Technology push » : c’est l’évolution d’une technologie qui pousse à l’innovation. Ici l’approche est développée par JL Gaffard dans les années 1990, ce dernier marque un prolongement avec l’approche évolutionniste. Il reconnaît l’apport des évolutionnistes, mais considère leur vision tropdéterministe. En effet, la technologie détermine le chemin.
En somme dans ce cadre théorique il conviendra de s’intéresser au processus de création de technologie en mettant l’accent sur le fait que les firmes orientent aussi leur environnement (paradigme et trajectoires ne sont pas donnés mais façonnés par les firmes). L’accent est alors porté sur l’organisation et le comportement de la firme.
Ainsi lacoïncidence entre environnement de marché et type d’organisation permet d’atteindre la performance, nous pouvons donc nous demander ici : Est-ce que Renault à abandonné son modèle spécifique avec sa marque low cost Dacia, et enfin peut on prendre la stratégie de Renault comme modèle prédominant?
Suite aux études menées par AOKI et GAFFARD, on remarque que Renault, a une nouvelle stratégie mêlantdifférents modèles, nous analyserons ainsi l’interaction entre l’organisation interne de la firme et environnement externe (I). De plus l’extrême diversité des offres de constructeur automobile, ne permet pas de retenir la supériorité d’un modèle sur un autre, car la flexibilité reste un atout majeur pour Renault. Nous verrons, enfin qu’il n’y a pas de « one best way » (II).

I) Renault: entrestandardisation et variété.

L’objet central de l’étude est d’analyser les interactions entre les organisations interne (la firme) et environnement externe (le marché). La question principale est de savoir quelles articulations il y entre la création de technologies par les firmes et leur organisation interne ? En effet trois modèles de firmes qui se seraient historiquement succédés :…