La responsabilité sociale de l’entreprise
Les trois aspects de la RSE :
Avoir une politique d’entreprise qui intègre une responsabilité sociale consiste à avoir une approche durable dans trois domaines : économique, social et environnemental. C’est une approche de long terme qui nécessite une analyse en profondeur des processus de l’entreprise.
Autrement dit, s’engager dans le développement durable consiste pour un dirigeant àveiller à la rentabilité économique de son activité tout en cherchant à minimiser son impact sur l’environnement et en prenant en compte les intérêts des « parties prenantes ».
A. Dans le domaine environnemental
Cette dernière dimension concerne la compatibilité entre l’activité de l’entreprise et la protection des écosystèmes. Elle suppose une analyse des impacts de l’entreprise et de sesproduits en termes de consommation de ressources, de production de déchets, d’émissions polluantes, etc.
L’entreprise doit étudier l’ensemble de ses processus de production afin de les repenser dans le sens du développement durable. Par exemple, les banques ou les entreprises de téléphonie cherchent à limiter l’utilisation du papier ; de même, les fabricants de meubles se fournissent en boispréférentiellement auprès de producteurs ayant une gestion écologique de la forêt.
Ainsi toute entreprise pourrait se poser les questions suivantes :
-Une analyse des impacts du système de production sur l’environnement a-t-elle été réalisée ?
– Les impacts sociaux et environnementaux des produits et services sont-ils pris en compte dès la conception ?
B. Dans le domaine social
Cetteseconde dimension englobe les conséquences sociales de l’activité de l’entreprise pour l’ensemble de ses parties prenantes : employés (conditions de travail, niveau de rémunération, non-discrimination, exclusion, chômage,…), fournisseurs, clients (sécurité et impacts psychologiques des produits), communautés locales (nuisances, respect des cultures) et la société en général. L’entreprise est évaluéeà partir de sa politique sociale et du respect des droits de l’Homme.
Cette dimension sociale représente la valeur ajoutée par la qualité de la main d’œuvre dans le rapport avec le travail et l’organisation. Il existe plusieurs indicateurs :
– Le moral indique la disposition des membres de l’organisation à investir un effort supplémentaire dans le travail. Il inclut l’implication,l’engagement, l’adhésion ; Il transparait dans la mesure du climat, de la satisfaction et de l’engagement.
– La cohésion par laquelle une organisation réunit les individus qui s’apprécient mutuellement, travaille bien ensemble et communique ouvertement.
– Le conflit qui permet de caractériser une organisation sujette à des affrontements verbaux et physiques, une faible coordination et une mauvaiscommunication.
– La compétence des Ressources Humaines qui reflète le degré de formation et de développement qu’ont connu les RH quant à leurs habiltés techniques, interpersonnelles et organisationnel.
L’entreprise s’attachera à avoir de bonnes relations avec les partenaires sociaux et les salariés. Elle s’assurera également des conditions sociales de travail de ses partenaires extérieurs :fournisseurs et sous-traitants.
Des entreprises industrielles comme Nike ont vu leur image brouillée quand il s’est avéré que leurs sous-traitants faisaient travailler des enfants pour des salaires de misère dans des pays en développement.
Ainsi, toute entreprise pourrait se poser les questions suivantes :
-Le plan de formation correspond-t-il aux besoins de l’entreprise et favorise-t-ill’employabilité des salariés ?
– Existe-t-il des instances de dialogue social formalisées ?
C. Dans le domaine économique
Cette dimension fait référence à la performance financière “classique“ mais aussi à la capacité de l’entreprise à contribuer au développement économique de sa zone d’implantation et à celui de ses parties prenantes, au respect des principes de saine concurrence…