La france des années 30

décembre 8, 2018 Non Par admin

LA FRANCE DES ANNEES 30 :

Introduction :

En 1918, la France et la IIIème république en particulier était sortie victorieuse du conflit malgré son coût élevé. On cherche alors à renouer avec la paix et la prospérité de la belle époque : les années 20 ont ainsi été surnommées « les années folles ». La paix semblait assurée par la Société Des Nations (S.D.N) d’autant plus que l’Allemagneavait rejoint la S.D.N en 1926 et que plusieurs pays européens avaient signé le pacte Locarno (nord de l’Italie) en 1925 qui garantissait l’inviolabilité des frontières, c’est-à-dire la conservation des frontières établies, et notamment celles de la France et de l’Allemagne.

Dans les années 30, la France voit cependant de nouvelles menaces apparaître avec le succès des régimes autoritaires(l’Italie fasciste en 1922, l’Allemagne nazie en 1933 et l’Espagne franquiste en 1938).

I) La France en crises :

A) La crise économique et sociale :

La France a été touchée plus tardivement que les autres pays par la crise économique des Etats-Unis. Si elle a résisté c’est en partie grâce à la sûreté du Franc. A partir de 1933, la France s’enfonce dans la crise jusqu’en 1938. (Les autres paysfurent touchés en 1930 mais sortirent de cette crise en 1935). La crise a été moins brutale qu’ailleurs. Les victimes de cette crise sont surtout les classes moyennes mais aussi les couches les plus pauvres. (Il y a beaucoup de chômage et de problèmes d’alimentation. Il existe tout de même des aides comme la Soupe populaire).

B) La crise politique :

1) L’instabilité du régime parlementaire:

Les gouvernements se succèdent et semblent impuissants pour enrayer la crise économique. Ces gouvernements sont renversés par le Parlement. La durée de vie moyenne d’un gouvernement dans les années 30 est de quatre mois.

2) L’antiparlementarisme des ligues d’extrême droite :

L’opinion est de plus en plus critique vis-à-vis des pouvoirs du Parlement et cela constitue un terrain favorableau discours antiparlementariste des mouvements d’extrême droite. Ces mouvements sont des ligues. Parmi ces ligues, il y a les « Jeunesses patriotes », « Les Croix de feu » qui sont dirigées par le colonel de La Rocque, l’ « Action française » qui est un mouvement royaliste dirigé par Charles Maurras depuis 1905. Cette ligue possède aussi un journal qui porte le même nom que la ligue et qui aséduit un certain nombre d’intellectuels et d’étudiants. Ces ligues profitent de plusieurs scandales politico-financiers. Ces ligues exploitent aussi la déception des anciens combattants, réclament un pouvoir fort et de nouvelles ligues encore plus nationalistes et militarisées apparaissent sur le modèle des groupes fascistes en Italie pour mettre fin à « la décadence de la France » (selon eux).

3)Le 6 février 1934 :

Au cours de ce jour, Edouard Daladier a proposé un nouveau gouvernement à la chambre des députés et pendant ce temps, en signe de protestation une manifestation fut organisée par les anciens combattants et les ligues. Cette manifestation tourne à l’émeute et dans la nuit, les affrontements avec la police font quinze morts et mille cinq cents blessés. (La police protège lepalais et l’extrême droite essaye de rentrer). Daladier démissionne après cette nuit mais pour la gauche cette journée représente une tentative de coup d’état fasciste.

II) Le Front populaire :

A) La crainte d’une menace fasciste :

Le 12 février 1934, des grèves et des manifestations de militants socialistes et communistes s’organisent. Ce sont les manifestants et non pas lespartis qui s’unissent face à la menace fasciste. Le parti communiste a adopté une nouvelle stratégie car Staline autorise l’alliance des partis de gauche face au fascisme. Les communistes tirent les leçons des divisions de la gauche qui en Allemagne ont favorisé l’arrivée d’Hitler au pouvoir.

Le 14 février 1935 a lieu une grande fête du rassemblement populaire qui scelle l’alliance…