Corrigé de l’explication du texte de freud « l’hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime » (métapsychologie)
Corrigé de l’explication du texte de FREUD
« L’hypothèse de l’inconscient »
Introduction : problématisation et annonce du plan
Comment pouvons-nous accéder à la connaissance de l’inconscient ? Celle-ci paraît impossible étant donné que, par définition, notre conscience ne saurait avoir accès aux représentations refoulées dans l’inconscient, qui sont « séparées » de la conscience.
De même,comment prouver l’existence de pensées dont, par définition, nous n’avons pas d’expérience directe ? Freud affirme (ligne 8) que l’on peut apporter des « preuves » de l’existence de ces pensées inaperçues parce qu’elles demeurent agissantes, efficientes en nous, parce qu’elles produisent des effets.
Freud est soucieux de légitimer son discours sur l’inconscient, motivé sans doute par lesnombreuses levées de bouclier provoquées par les conclusions de la psychanalyse.
Dans notre texte : Le thème : L’inconscient psychique.
Les problèmes philosophiques : Peut-on prouver l’existence d’un inconscient psychique ? Pour quelles raisons devons-nous admettre l’existence d’un inconscient psychique ? L’existence de l’inconscient psychique est-elle une hypothèse ou une certitude ?
La thèse deFreud dans ce texte : La psychanalyse apporte des preuves de l’existence d’un inconscient psychique. L’hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime, car cette hypothèse apporte un gain de sens et de cohérence dans l’explication de nos actes psychiques.
I. Lignes 1 à 9 (du début à « …l’existence de l’inconscient. ») : l’hypothèse de l’inconscient psychique est nécessaire et légitimePar définition, nous ne pouvons avoir un accès direct à notre inconscient, puisqu’il se situe hors de la portée de notre conscience. Nous ne pouvons connaître que les éléments ou phénomènes auxquels notre conscience a accès (« nous ne le connaissons que comme conscient »). C’est au travers des effets qu’il produit accessibles à notre conscience que nous pourrons connaître et élucider notreinconscient (les formations de l’inconscient telles que les symptômes, les rêves, actes manqués, lapsus, etc.). Ainsi, nous ne pouvons connaître l’inconscient directement, « en personne », mais toujours de manière déformée, car une force, la censure (cf. la première topique) empêche le retour des pensées refoulées et oppose une résistance à cette remontée à la conscience. Ainsi, le contenu des rêves quiparvient à notre conscience (le « contenu manifeste ») a subi des déformations et transformations (c’est le « travail du rêve » qui transforme le « contenu latent » du rêve) qui permettent de voiler le désir refoulé à l’origine du rêve, et de contourner la censure. Un travail d’interprétation est nécessaire de la part du psychanalyste pour saisir le sens du rêve.
De même, le psychanalyste a pourtâche de faire revenir à la conscience les contenus refoulés (cf. le cas Anna O. où la scène du chien qui boit dans le verre finit par revenir; ou le cas Elisabeth, où l’amour refoulé pour le beau-frère finit par devenir conscient).
C’est la même force (la censure) qui est responsable du refoulement et qui oppose ensuite une résistance empêchant le retour du refoulé à la conscience (lignes 4-5).Freud évoque ensuite (ligne 6) les objections faites à la psychanalyse et à l’hypothèse d’un inconscient psychique : il ne précise pas quels sont ces objecteurs (à qui le « on » fait-il référence ?), ni quels sont les arguments allégués à son encontre – quoi qu’il en soit, il s’agit d’objecteurs pour lesquels le psychisme se confond donc avec la conscience. On peut néanmoins noter que c’est lascientificité de l’hypothèse de l’inconscient qui est attaquée (voir les objections de K. Popper à ce sujet).
C’est pourquoi l’on peut se poser la question suivante : qu’est-ce qui donne sa scientificité à une hypothèse ? L’hypothèse de l’inconscient psychique est-elle ou non conforme à ces critères de scientificité ?
Une hypothèse est une proposition dont la vérité n’est pas assurée, et qui…