Les oies du capitole
D’après la légende, des oies éveillèrent les Romains de leur chant mélodieux, en entendant les Gaulois envahir la Ville dans la nuit noire. Grâce à elles, Rome fut sauvée de ces barbares chevelus.
Tite-Live, livre V, chapitre 47:
(1) Tandis que ces choses se passaient à Véies, à Rome la citadelle et le Capitole furent en grand danger. (2) En effet, les Gaulois, soit qu’ils eussent remarquédes traces d’homme à l’endroit où avait passé le messager de Véies, soit qu’ils eussent découvert d’eux-mêmes que près du temple de Carmentis la roche était d’accès facile, profilant d’une nuit assez claire, et se faisant précéder d’un homme non armé pour reconnaître le chemin, ils s’avancèrent en lui tendant leurs armes dans les endroits difficiles; et s’appuyant, se soulevant, se tirant l’unl’autre, suivant que les lieux l’exigeaient, ils parvinrent jusqu’au sommet. (3) Ils gardaient d’ailleurs un si profond silence, qu’ils trompèrent non seulement les sentinelles, mais même les chiens, animal qu’éveille le moindre bruit nocturne. (4) Mais ils ne purent échapper aux oies sacrées de Junon, que, malgré la plus cruelle disette, on avait épargnées; ce qui sauva Rome.
Car, éveillé par leurscris et par le battement de leurs ailes, Marcus Manlius, qui trois ans auparavant avait été consul, et qui s’était fort distingué dans la guerre, s’arme aussitôt, et s’élance en appelant aux armes ses compagnons : et, tandis qu’ils s’empressent au hasard, lui, du choc de son bouclier, renverse un Gaulois qui déjà était parvenu tout en haut. (5) La chute de celui-ci entraîne ceux qui le suivaient deplus près; et pendant que les autres, troublés, et jetant leurs armes, se cramponnent avec les mains aux rochers contre lesquels ils s’appuient, Manlius les égorge. Bientôt, les Romains réunis accablent l’ennemi de traits et de pierres qui écrasent et précipitent jusqu’en bas le détachement tout entier.
Entre histoire et légende (Wikipedia)
Pour Nicholas M. Horsfall[1], cet épisode del’histoire romaine serait marqué de manière inextricable par la légende, les apologies familiales et les transferts de l’histoire grecque. Le nom du chef des Sénons Brennos (Brennus) est probablement emprunté à celui du chef des Celtes qui ont envahi la Grèce en 280/279. Si, dans la légende, le Capitole est sauvé par la vigilance des oies, le siège de Rome ne sera levé dans la réalité qu’après qu’uneattaque des Venetes eut contraint les Sénons de traiter avec les Romains. L’ensemble du récit est centré autour du paiement de la rançon, moment peu glorieux pour les Romains, l’or gaulois et la construction du temple de Junon Moneta qui éclaire l’ensemble de l’épisode.
Contexte [modifier]
Les Gaulois Sénons se présentent devant la ville étrusque de Clusium (Chiusi), qui est dans la sphèred’influence romaine. Rome envoie une ambassade, chargée d’offrir sa médiation. Mais les ambassadeurs violent la neutralité en intervenant les armes à la main contre les Gaulois, qui demandent réparation à Rome. Devant son refus, les Gaulois marchent sur la ville. L’armée romaine se porte à leur rencontre et prend position, en avant de Véies, près du ruisseau de l’Allia. Il n’y a pas de combat. Effrayées parles cris des Gaulois et déconcertées par leur impétuosité, les troupes romaines se débandent et cherchent précipitamment un abri à Rome ou dans les villes voisines.
Le sac de Rome [modifier]
Selon la légende[2], les oies sacrées du Capitole auraient donné l’alerte en -390, sauvant la ville d’une invasion gauloise menée par Brennos.
Ces oies étaient consacrées au culte de Junon. Après cetépisode, le temple de Junon a été appelé temple de Junon Moneta « Junon au collier ». Jean Haudry (Juno Moneta, Aux sources de la monnaie, 2002) à la suite de Jean Gagé récuse l’interprétation ancienne par le nom d’agent de monere, Moneta « qui avertit ».
C’est dans ce temple que furent frappées les premières monnaies romaines, le terme monnaie étant une déformation de moneta.
L’incendie de…