Petrarque, le premier humaniste
Pétrarque , le premier humaniste
La jeunesse et la formation :
Francesco Pétrarque, poète et humaniste italien est né à Arezzo en 1304 et mort à Arqua, près de Padoue, en 1374. Francesco Petracco, dit Petrarca (en français Pétrarque), est né le 20 juillet 1304 à Arezzo où son père, un notaire florentin du nom de Ser Petracco, avait été exilé pour des raisons politiques. Ce sont ses démêléesavec la faction des Guelfes qui pousse la famille de Pétrarque à fuir Florence pour la Provence. L’enfant suit ses parents à Avignon, où le pape vient de s’installer. Il fait sa scolarité à Carpentras puis, sur l’injonction de son père, étudie le droit à Montpellier et à Bologne. Après la mort de son père, l’amitié des Colonna, puissante famille romaine, l’oriente vers la carrière ecclésiastique.Celle-ci va lui assurer l’aisance matérielle et lui permettre de voyager et de se consacrer à sa passion de l’étude.
La rencontre de Laure :
Il vécut à Avignon de nombreuses années. C’est là qu’il rencontre Laure de Noves : son destin se joue le 6 avril 1327, un Vendredi Saint. Ce jour-là, en l’église Sainte-Claire d’Avignon, Francesco tombe sous le charme d’une jeune fille, Laure de Noves,épouse du marquis Hugo de Sade. Il s’ensuit une passion platonique qui va inspirer toute sa poésie sa vie durant ; il conçoit pour elle un amour violent, mais sans espoir. Il lui consacrera ses meilleures pensées et l’immortalisera par ses sonnets. Pétrarque s’établit en 1337 à Vaucluse (aujourd’hui Fontaine-de-Vaucluse) tout en gardant avec Avignon et la cour pontificale des liens étroits quisatisfont sa vanité. À la recherche de manuscrits anciens, il se déplace jusqu’en Rhénanie et en Angleterre. Il est accueilli dans les premiers cénacles intellectuels et les grandes familles italiennes. La mort de Laure (1348) lui inspire ses plus beaux sonnets. Il dit la beauté physique de Laure, la pureté de ses pensées. Il décrit la mélancolie de leurs séparations successives et nous entretient ausside cette nature où vit sa bien-aimée: Vaucluse. Parmi ses nombreuses oeuvres, deux recueils en langue italienne ont suffi pour consacrer leur auteur comme le poète par excellence de la beauté et l’âme féminines. En 1341, il est couronné poète des poètes au Capitole, à Rome -Il est à noter que Paris lui avait offert la même distinction, remerciant ainsi celui qui permettait la renaissance deslettres, la redécouverte les textes anciens oubliés et ouvrait la voie aux humanistes.
Les travaux de l’humaniste :
Avide de voyages et amoureux de l’Antiquité classique, Pétrarque est avant tout connu de ses contemporains comme érudit. Ami du poète Giovanni Boccaccio (en français Boccace), il se plonge dans l’étude des textes anciens en vue de concilier le christianisme et l’héritage antique. Dansses poésies, il valorise la langue vulgaire. C’est un adepte du dolce stil nuovo qui désigne la nouvelle poésie amoureuse de l’époque. Ce style a été illustré par Dante Alighieri, un Florentin de quarante ans l’aîné de Pétrarque. L’oeuvre poétique de Pétrarque, soit 366 sonnets et quelques autres poèmes, est regroupée sous le titre de Cansonere (ou Canzoniere). Ce recueil est à l’origine de lalangue italienne moderne avec la Divine Comédie de Dante. En 1347, Cola di Rienzo, qui avait été en exil dans la cité des Papes se fait élire Tribun. Pétrarque, partisan des gouvernements populaires et de celui de di Rienzo depuis longtemps, quitte le cardinal Colonna et part pour Rome, le soutenir. La mort de di Rienzo dans une émeute interrompt son voyage, en 1354. Pétrarque s’établit à Milanjusqu’à ce que la peste l’oblige à fuir. Il ira successivement à Venise, Padoue puis, finalement, Arqua, où il mourra en 1374. La fin de sa vie est entachée par des drames intimes dont la mort de l’inaccessible Laure, victime de la Grande Peste de 1348, et celle de Giovanni, un fils qu’il a eu d’une maîtresse. Il s’éteint en plein travail le 19 juillet 1374 dans sa retraite campagnarde des environs…