Beaute

novembre 27, 2018 Non Par admin

M1 Santé Publique-Education Santé
note de lecture

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Beaute J., Courants de la pédagogie, 6e édition, Lyon : Chronique Sociale, 2008
L’Auteur, Jean Beauté, professeur agrégé de Lettres Modernes, docteur en linguistique générale (troisième cycle soutenu à l’Université de Haute-Bretagne, Rennes Il), associé pendant de nombreuses années auxtravaux de l’Institut national de recherche pédagogique, rédacteur de nombreux articles dans diverses revues d’enseignement, a derrière lui une longue expérience de formation des maîtres.

L’objet de cet ouvrage est de faire connaître aux étudiants et enseignants, la pensée pédagogique contemporaine. Il se veut avant tout un outil de travail et d’initiation. Son plan est d’ailleurs très détaillé,avec des analyses critiques à chaque chapitre et des récapitulatifs réguliers.

Chapitre 1 : Clarification de quelques concepts-clés

De l’instruction à la formation
Toute société détient et produit du savoir et des savoir-faire. Elle s’organise en une répartition des rôles ou des statuts. Les groupes humains sont soudés par des valeurs.
Pour transmettre un savoir ou un savoir-faire bruts, oninstruit. Des médiateurs dont là pour s’en charger. Lorsqu’on veut y adjoindre une transmission de certaines valeurs, on éduque. Alors que l’instruction et cognitive, l’éducation est morale. Si l’instruction et l’éducation sont ouvertes à tous, « la formation est diversifiée (selon les rôles) et spécifique à chaque individu selon la place qu’il occupe dans la société. »
L’apprentissage, ce quefait l’apprenant est à bien distinguer de l’enseignement, ce que fait le maître ou le professeur.

Le sujet à instruire, éduquer, former
Et la pédagogie est la résultante d’une prise en considération : la connaissance de l’enfant, permettant d’assurer l’action éducative. Elle met en valeur l’interaction maître-élève et a conduit logiquement au développement de méthodes et de moyens. « Latransmission par inculcation manque son but ». Un enfant n’est pas un adulte en miniature, la connaissance de l’enfant est prise en compte. Il construit seul son savoir, en faisant des tris, des rapprochements, des généralisations. Elle est en interférence avec la didactique, qui est une réorganisation des savoirs en vue de leur transmission, et se joue entre le maître et un savoir.
L’organisationinstitutionnelle

Préalables à toute pédagogie
Toute pédagogie doit prendre en compte un certain nombre de facteurs, qui expliquent en partie l’histoire de la pensée pédagogique :
* La demande sociale : les savoirs sont choisis par la société.
* La visée politique : des citoyens éclairés (politique libérale) des sujets dociles (politique autoritaire)
* L’organisationinstitutionnelle : système d’enseignement qui transmet les savoirs et les savoir-faire ; elle présente les contraintes du réel et s’oppose parfois à une pédagogie idéale.
* La connaissance de l’enfant : A la fin du XIXe siècle, des médecins et les pédagogues ont fait progresser la connaissance de l’enfant.
* La personnalité du maître : différente selon la formation qu’il a acquise, selon lesmodèles qu’il aura pu observer. Son équilibre psychologique jouera un rôle dans la transmission du savoir.

Chapitre 2 : Les pionniers et les ancêtres
Evolution de la pensée pédagogique à la fin du XIX siècle et au début du XXe

Quelques facteurs qui semblent les plus significatifs
* L’exigence de la démocratie : en France, scolarité obligatoire pour les enfants des 2 sexes depuis 1881.
-La naissance de la science moderne :
* Claude BERNARD et « L’introduction à l’Etude de la médecine expérimentale » (1865)
* Alfred BINET, en 1907, crée un test d’intelligence (Q.I).
* Diffusion des thèses de Darwin (1859) « de l’origine des espèces aux moyens de la sélection naturelle »
* Auguste COMTE (1830-1842) fonde une science nouvelle : la sociologie, développée et…