Peut-on échapper à son orgine sociale ?
Introduction
L’une des premières réponses nous vient des mathématiques, qui nous démontrent que l’identité « remarquable » est un principe fondamental de la logique traditionnelle, selon lequel toute chose est égale à elle-même. Est-elle pour autant identique ? C’est là une première approche de l’identité. Selon Aristote, il existe plusieurs critères de l’identité. La distinction entre uneidentité par accident (celle de la naissance par exemple puisque l’on ne choisit pas ses parents), l’identité par coïncidence (l’identité culturelle de chacun d’entre nous), et une autre qui l’est de plein droit, n’est pas satisfaisante pour le philosophe. David Hume, un philosophe anglais du siècle des Lumières, est persuadé que l’identité est une « fiction ». L’identité se rapporte en effet àl’existence dans le temps et à la variation de celui-ci, et elle présuppose l’unicité qualitative : le même s’oppose au différent. Il en a donc déterminé qu’en observant un objet à l’instant T, il n’était pas le même qu’à l’instant T-1. L’action du temps change l’objet. Il en est de même avec une personne qui subit le vieillissement, sauf qu’un objet peut être remplacé par un autre, tandis qu’un êtrereste indissociable de sa naissance à sa mort. Ces deux points de vue sont très différents.
L’identité personnelle concerne le « sentiment d’identité », c’est-à-dire le fait que l’individu se perçoit le même, reste le même dans le temps, même s’il évolue avec l’âge. Notre identité est ce qui nous rend semblable à nous-mêmes mais différent des autres. C’est ce qui nous défini, ce par quoi nousnous sentons reconnus comme tel par autrui.
L’origine sociale d’un individu ou d’un groupe d’individus est un concept sociologique désignant le positionnement de ces derniers au regard de la stratification sociale à leur naissance ou lorsqu’ils apparaissent. On considère généralement que ce positionnement est un déterminant important de l’évolution future des individus ou groupes considérés caril module la mobilité sociale. L’origine sociale est déterminée, pour un individu, par la place qu’occupent ses parents dans la structure sociale, aussi dit structure socioprofessionnelle. Le plus souvent, l’indicateur retenu est la PCS du père ajouté à l’environnement familial. La position sociale indique la place qu’occupe un individu dans l’espace social hiérarchisé.
Le livre de Tel père, telfils du sociologue Claude Thélot, nous montre que toutes les étapes de la vie, aussi bien la filière scolaire que le mariage, le nombre d’enfants ou les votes politiques restent marqués par le milieu d’origine. De ce fait nous pouvons nous poser la question : Peut-on dire que la famille influence-elle la réussite ou provoque-elle réussite scolaire ?
L’étude de la mobilité sociale concerneles « phénomènes de déplacement de l’individu dans l’espace social » (défintion de P.Sorokin), qu’il s’agisse de la trajectoire professionnelle d’un individu dans sa propre existence ou par rapport à celle de ses ascendants : les termes de mobilité « intra-générationnelle » ou « intergénérationnelle » désignent ces deux situations. La mobilité intra-générationnelle, ce sera celle que connaîtra unindividu donné au cours de sa vie, il sera appelé à connaître différente position. La mobilité intergénérationnelle va nous parler de l’indépendance entre ce que vit l’individu et la position qu’occupait un de ses parents. La mobilité sociale peut être ascendante (lorsqu’on s’élève dans la hiérarchie sociale) ou descendante dans le cas contraire. Elle est dite « horizontale » lorsque l’individuchange de métier sans qu’il y ait changement de position hiérarchique. La plupart du temps, l’étude de la mobilité sociale consiste à analyser la relation entre le statut socioprofessionnel des personnes et leur origine sociale. Cette analyse doit toujours tenir compte du fait que la mobilité observée résulte à la fois des transformations de la structure sociale (par exemple le déclin des…