Histoire de la vie politique

novembre 26, 2018 Non Par admin

HISTOIRE DE LA VIE POLITIQUE

Préambule : Qu’est-ce que la vie politique ?

La politique se rapporte à tout ce qui concerne le pouvoir dans l ‘État. Il peut y avoir de la politique dans des sociétés qui ne possèdent pas d’État au sens moderne.
La politique va donc concerner ce qu’on appelle la conquête du pouvoir étatique, l’exercice de ce pouvoir, le maintient au pouvoir etéventuellement sa perte.
Il faut distinguer le pouvoir proprement politique (que nous étudierons) et d’autres formes de pouvoir (ex : pouvoir paternel, pouvoir marital, mais aussi pouvoir économique ou culturel, etc…)
On distingue dans l’étude du pouvoir politique deux catégories d’acteurs :
– Les gens qui sont directement engagés ou intéressés dans la conquête et l’exercice du pouvoir : les femmes etles hommes politiques. À propos de ces acteurs, on se demandera donc dans quelle mesure leur action peut-elle être considérée comme professionnelle ?
– Les personnes qui sans viser l’exercice du pouvoir n’en sont pas moins concernées par le pouvoir politique, plus ou moins directement et activement.
La population en France se sent-elle concernée par la politique ?
L’étudier revient à sedemander dans quelle mesure l’action politique est intégrée dans la vie sociale en général.

Chapitre 1 : les origines de la vie politique moderne en France de la seconde moitié du XVIIIe siècle

Introduction : L’Ancien Régime est le nom donné par les révolutionnaires de 1789 au régime politique et social qu’ils voulaient précisément remplacer par un nouveau régime. C’est une expression reprisepar les historiens. Cet « Ancien Régime » comporte deux sens, l’un social et l’autre politique.

1) L’Ancien Régime social

Sa structure sociale sera déterminante dans le déclenchement et les premiers temps de la révolution.
Il se caractérise par deux critères principaux :

– On considère que la société est constituée de groupes plutôt que d’individus. Ces groupes sont appelés« corps ». On peut dire que dans l’Ancien Régime social, l’individu est moins caractérisé par ses traits personnels que par son appartenance à un certain nombre de « corps ». Concrètement, cela veut dire que l’individu est d’abord perçu comme appartenant à différents groupes sociaux.
À la veille de la révolution, cette conception traditionnelle (Moyen-Âge) est mise en question par la promotion del’individu. La révolution a voulu en quelque sorte faire la promotion de l’individu. Ainsi, la révolution a voulu mettre en œuvre cet individualisme, du moins de manière institutionnelle. Autrement dit, la société est avant tout considérée comme une société de corps et non d’individus.

– Tous ces corps (et ceux qui en font partie) sont hiérarchisés (c’est-à-dire qu’ils n’ont pas la même valeur)et ont des droits à fois différents et inégaux. Ces droits que l’on attribue c’est ce qu’on appelle à l’époque des privilèges (ou droits particuliers). En conséquence, l’idéal individualiste et des révolutionnaires sera au contraire d’aspirer à l’égalité des lois (à l’époque « égalité des droits » signifiait en même temps « uniformité des lois »), c’est-à-dire à l’uniformité des corps.

Ex : La« société globale » est divisée en trois grands corps fondamentaux, qu’on appelle des « ordres » ou des « États ».
Ces « ordres » ou « États sont hiérarchisés, ils n’ont pas la même valeur au niveau de la hiérarchie sociale : le clergé (membres de l’Église catholique), la noblesse, et le Tiers-État (dont les membres étaient appelés les « roturiers » au contraire des membres de la noblesse, lesnobles et qui représentaient 95 % de la population totale de l’époque à savoir 27 millions de personnes à la veille de la révolution.
Les deux premiers ordres (le clergé et la noblesse) possèdent des privilèges propres qu’on appelle les « privilèges d’ordre ». (on parle en effet d’ordres privilégiés).

2) L’Ancien Régime politique

C’est le régime politique en place à l’époque….