2011

décembre 22, 2018 Non Par admin

L’ÉCRIT |

| Le résumé de texte :
exercices
la concision.
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| La dissertation. |

Le résumé de texte suppose une bonne connaissance des caractères du discours argumentatif, dont vous trouverez les notions indispensables sur les pages du site consacrées aux épreuves du Baccalauréat : L’organisation du texte argumentatif (types d’arguments – connecteurs logiques)
Reformulerune argumentation (suppressions – englobements – équivalents syntaxiques). |
Dans le cadre des programmes des années précédentes, vous trouverez des éléments méthodologiques et des exemples de résumés : Résumés sur : L’Héroïsme – L’Amitié – La Paix – Mesure et démesure – L’Animal et l’Homme –
La Recherche du bonheur – Puissances de l’imagination – Penser l’histoire – Énigmes du moi. |
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LE RÉSUMÉ DE TEXTE |

Nous vous proposons d’abord de décomposer les étapes de l’exercice autour d’un texte d’introduction sur votre programme consacré à L’Argent. Dans la page suivante, nous reviendrons, à l’aide de quelques exercices, sur les démarches nécessaires pour assurer au résumé de texte sa qualité essentielle : la concision.

EXEMPLE 1
TEXTE | OBSERVATIONS |
L’argentest souvent considéré comme un moyen d’échange économique universellement utile, et à ce titre valorisé moralement. Cependant l’utilité est-elle le seul critère d’un usage moral de l’argent, et celui-ci n’a-t-il pas besoin de normes externes pour ne pas devenir l’instrument de nos vices ?
« L’argent n’a pas d’odeur », dit le proverbe. Autrement dit, le propre de l’argent est de n’être lié àpersonne en particulier, contrairement par exemple au parfum choisi par la femme qui le porte, ou au fumet caractéristique émanant de chaque cuisine familiale : non, l’argent ne porte sur lui aucun signe distinctif personnel, il est au contraire commun et impersonnel, et sa fonction est justement de fournir un symbole unique pour des personnes très différentes. Dès lors qu’il est admis comme valabledans une communauté donnée (généralement un Etat), il doit être valable pour tous indifféremment, puisqu’il est une commune mesure. L’argent est le même, donc, pour le voleur et pour l’honnête homme, pour la ménagère, l’entrepreneur, le chômeur, le curé, le militaire… Il a la même valeur, qu’il appartienne à une personne vertueuse ou vicieuse, avare ou généreuse, égoïste ou altruiste, et qu’ilsoit bien ou mal employé, bien ou mal acquis. L’argent se moque donc de toute morale, puisqu’il se moque des différences de vertus et de toute hiérarchie des vertus.
A quoi cette indifférence morale de l’argent est-elle due, et jusqu’où va-t-elle ? L’indifférence de l’argent par rapport à la morale est d’abord liée au fait que l’argent (ou l’or, le cuivre, le bronze, les billets, leschèques… bref, toute monnaie imaginable) n’est rien d’autre qu’un symbole quantitatif permettant de monnayer des objets ou des services, c’est-à-dire de les échanger en fonction de leur quantité ou mesure. Il ne s’agit pas de morale, mais de poids et mesures, de calculs et d’échanges : la finalité de l’argent est pratique, elle n’est pas d’accomplir une bonne action, mais de faciliter les échangeséconomiques. L’argent n’est rien d’autre que cet intermédiaire neutre de l’échange, qui ramène le qualitatif à du quantitatif. Comme le montre K. Marx (Critique de l’économie politique, II), la monnaie, c’est-à-dire l’argent utilisé dans un échange, est le symbole d’une commune mesure entre les termes de l’échange ; l’argent est l’unité de mesure universelle, moyen de circulation des marchandises.
Entant que moyen d’échange et commune mesure, l’argent semble ainsi utile, voire nécessaire, et de plus il est impersonnel donc impartial, ce qui est un des caractères de la justice. On aurait donc raison de considérer l’argent comme un instrument purement utilitaire, moralement neutre ou même moralement avantageux, puisqu’il permet les échanges de biens et de services nécessaires à la vie, et à…