Risque de contrepartie

septembre 17, 2018 Non Par admin

1.

Le risque de contrepartie

1.1. Définition :
1.1.1. Au sens étroit : Tout crédit est une anticipation de recettes futures (crédit = pari sur la réussite du projet de l’emprunteur). Tout crédit comporte le risque que l’emprunteur ne respecte pas ses obligations de remboursement. Le risque de contrepartie ou risque de crédit, est le premier des risques auquel est confronté unétablissement financier.

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Le risque de contrepartie désigne le risque de défaut des clients, c’est-à-dire le risque de pertes consécutives au défaut d’un emprunteur face à ses obligations. Perte de tout ou partie des montants engagés : le montant de la perte dépend du moment où se produit le défaut, mais également des garanties prises par la bq. L’objectif de la banque est d’accorder un crédit quesi elle estime que la probabilité de rbt excède celle de non-rbt.

1.1.2. Au sens large :
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Le risque de contrepartie désigne le risque dégradation de la situation financière d’un emprunteur. Cette dégradation accroît la probabilité de défaut, même si le défaut proprement dit ne survient pas nécessairement ? Détérioration de la qualité du P de crédit et/ou de titres ? Csq sur larentabilité du P (donc des FP) et sur le coût du refinancement.

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Le risque de crédit est un risque critique car le défaut d’un petit nombre de clients importants peut suffir à mettre en grave difficulté un établissement (cf. crise actuelle).

1.1.3. Le risque-pays :
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Compte tenu de l’internationalisation des opérations bancaires, une composante importante du risque de crédit est lerisque-pays. Il manifeste l’insolvabilité de l’emprunteur en raison de sa situation géo. C’est parce que son activité s’exerce dans un pays donné que le débiteur ne peut rembourser son crédit. Le risque-pays a deux composantes : le risque politique et le risque économique.

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Le risque politique (risque souverain) : L’instabilité politique d’un Etat provoque des situations de gravité diverse pourle créancier telles que : remise en cause ou renégociation des contrats, limitation ou interdiction des investissements étrangers, limitation ou interdiction des sorties de capitaux, nationalisation avec ou sans indemnisation, ou encore refus de reconnaître les engagements pris sous de précédents gouvernements.

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D’une situation à l’autre, les créances détenues sur ces pays politiquementinstables voient leur risque s’élever et culminer même lorsque le pays annule sa dette vis-à-vis de l’étranger.

Le risque économique
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Provient de l’incapacité des autorités monétaires d’un pays étranger à transférer vers les créanciers les intérêts et le capital des crédits obtenus par les diverses entités publiques ou privées. Risque lié à la situation économique et monétaire du paysétranger qui est incapable d’assurer le service à la dette de ses ressortissants.

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Le risque politique et le risque économique sont liés : l’instabilité politique se répercute sur la situation économique et financière, ce qui provoque une crise économique qui accentue l’instabilité politique. Le risque-pays s’est renforcé sous l’effet de la libéralisation, de l’internationalisation et dela financiarisation des économies (cf. crises dans les PE).

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N.B. : pour les instruments de marché, le risque de crédit existe aussi : perte en capital sur le P de titres. La perte en cas de défaut dépend de la valeur de ces instruments et de leur degré de liquidité sur le marché : Si défaillance brutale, perte = valeur d’achat Si dégradation progressive, possibilité de céder lesinstruments sur le marché, mais avec une décote.

! : Pour les instruments dérivés négociés de gré à gré, cette facilité disparaît souvent.

1.2. La gestion du risque de contrepartie :
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Le risque de contrepartie comporte 2 aspects :
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un aspect externe lié à l’insolvabilité de l’emprunteur, et un aspect interne qui tient à la façon dont la banque organise la fonction distribution de…