Plan commentaire la curée chapitre vi

décembre 4, 2018 Non Par admin

Commentaire La Curée chap VI
INTRO : La Curée est le second roman faisant parti du cycle des Rougon-Maquart. Son auteur, Zola est le chef de file des naturalistes. Dans cet extrait, l’auteur présente Renée venant de se faire humilier par son mari et par son beau-fils. Elle se retrouve seule, dans une pièce, à songer à son enfance, à son avenir qui aurait pu être meilleur, tout en se regardantdans un miroir. A travers ce passage, nous étudierons ainsi la prise de conscience de Renée mais aussi la souffrance qu’elle ressent, puis nous verrons le reflet de Renée à travers le miroir.
1- Une prise de conscience : Une souffrance
Renée se trouve seule, dans une pièce, venant de se faire humilier par son mari et son beau fils, quelques pages avant. Elle est seule et est face a sondestin. Peut à peu elle se rend compte de sa vie, des évènements qui viennent de se passer. Elle regrette toute sa vie : « sa vie se déroulait devant elle ». Le verbe « assistait » indique qu’elle n’a pas le choix, elle doit subir le déroulement de sa vie. « de l’or et de la chair » fait allusion à la richesse et aux êtres, nous pouvons d’ailleurs faire le lien etre le jaune et le rouge qui sontomniprésents dans le roman. Le jaune représentant l’or et le rouge représentant la chair, le sang. D’ailleurs elle compare ce « tapage de l’or et de la chair » à une « sève mauvaise ». La sève se répend dans tout le corps, lentement, c’est exactement ce qui s’est produit pour Renée. Le gout à la richesse et à la chair, qui au fil du temps l’ont envahi, l’accumulation ternaire doublée d’un parralélisme deconstruction nous le prouve : « jusqu’aux genoux, jusqu’au ventre, puis jusqu’aux aux lèvres », pour finalement arriver à son apogée : « le flot passer sur sa tête ». Tout sa vie Renée a souffert de ce milieu qui n’est interessé par l’or et par la chair, mais la souffrance n’est pas finie, elle continue jusqu’au bout : « en lui battant le crâne à coups pressés ». Nous pouvons par ailleursrelever le champ lexcila de mal, de la souffrance, qui est présent tout au long du passage : « battant », « à coups pressés », « honteuses », « viol », « mal », « honte », « déchirée », « cria », « révolta », « enfer » et « noire ». Ce champ lexical souligne le mal-être de Renée.

2- Un récit rétrospectif et des regrets
Un retour en arrière est remarquable. En effet Renée fait allusion à sonenfance. Elle en parle comme si elle regrettait tout ce qui s’est produit durant sa vie. Tout d’abord elle fut victime d’un viol : « ce viol l’avait jeté au mal ». Puis, elle fait même allusion à un avenir meilleur : « cet avenir de paix qui lui avait échappé ». Renée regrette de ne pas être restée avec sa tante Elisabeth. Elle croit qu’elle serait « devenue meilleure si elle était restée tricoterauprès de sa tante Elisabeth ». Nous remarquons qu’elle a sûrement dû avoir un choix à faire, mais que ses parents pour la sauver du déshonneur l’ont marier a Saccard. Elle pense même qu’elle « aurait dû vivre au fond de la sévérité noire de l’hôtel Béraud », cet hôtel appartient à son père, il est d’aspect noir et Renée, encore une fois, regrette de ne pas avoir vécu dans la demeure de son père,avec sa sœur et sa tante.

II/ Un reflet d’elle-même, des souvenirs jusqu’à aujourd’hui
1- Un reflet d’elle même
Alors qu’elle « entendait le tic-tac régulier des aiguilles de la tante », Renée se regarde en même temps dans le miroir. Elle pense à son meilleur avenir qu’elle a laissé échappé et elle se regarde dans le miroir, et se voit aujourd’hui comment elle est devenue. Le contraste estfrappant, en effet à travers se miroir elle « voyait ses cuisses roses, ses hanches roses », Renée ne se reconnait plus, « cette étrange femme de soie rose », elle se compare à une « grande poupée dond la poitrine déchirée ne laisse échapper qu’un filet de son. » Zola veut montrer à quel point la société superficielle du Second Empire est néfaste pour les êtres humains. Renée est tombée dans…