Odysée, les enfers, plan de commentaire litterature

décembre 7, 2018 Non Par admin

Voici un commentaire de ce chant réalisé par moi-même pour un devoir maison de littérature.

Ebauche d’introduction :

Chant le plus sombre de l’Odyssée. C’est le point culminant du thème de la mort. Si elle plane sur Ulysse tout au long du voyage, elle trouve son point culminant au chant XI. Elle se matérialise dans les enfers. Elle n’est pas qu’une abstraction, elle prend corps.Symbolique de la mort.
Tirésias/Anticlée/Femmes anciennement aimées par un dieu/Héros de Troie/Minos/Suppliciés : Tytios, Tantale, Sysiphe et Hercule.
Un rapport complexe entre la mort et Ulysse. Ulysse est en surcis dans un univers tendu où il risque souvent sa vie. Cette peut de la mort atteint son apogée dans la visite des enfers.
Quelle place pour le chant XI dans l’Odysée ? Quelle conception dela mort Homère présente-t-il ?
Quel rôle le chant joue-t-il quant au personnage d’Ulysse ? Quel intérêt le chant présente-t-il pour le poète Homère ?

I-La mort, les Enfers
-Enfers : monde parallèle, demeure des « morts privés de sens, les ombres des défunts. » Définition ambiguë : « la brume de l’ombre ». Qualité par « Royaume d’Hadès », nom du dieu des enfers. (Symbole) Mystérieux, etinexprimable : tout est consumé.
-Frontière mort /Vivant symbolique : les enfers sont au bout de l’océan, soit au bout du monde.
-Une mort difficile à dissocier de la vie : les morts sont conscients de leur existence.
-Préoccupation du réel : Achille, et le destin de son fils.
Ils souffrent comme les humains : physiquement (Tytos se fait dévorer le foie) et moralement(Anticlée/Achille/Agamemnon) « chagrins, pleurant à chaudes larmes ». Regret de la vie. « J’aimerais mieux être sur terre d’un paysan ». Achille. Ce sont des antihéros privés de leurs facultés : ne peuvent plus combattre. En un sens un pâle reflet des humains.
-Achille : se lamente. Insatisfaction, frustration éternelle : « régner parmi ces ombres consumées » On ne peut le soulager, même en leur parlant. Registrepathétique : souffrance infinie et inéluctable.
Ils sont bien morts :
-Leur corps n’est plus, ce ne sont que des âmes errantes. Des ombres vivant dans l’ombre. Leur existence est amoindrie. Ce ne sont plus que des Psukhe. « Des ombres consumées »
Tous les personnages évoqués représentent la mort. Puissance symbolique du passage. Allégorie de la mort ?
-Pour entrer dans le mythe, mourir semble êtreune condition. Pour que le héros accède au rang de mythe, il doit mourir. En témoigne le défilé des héros : Achille, Ajax, Agamemnon, Patrocle etc…
-Les morts sont le reflet inversé des humains : ils n’ont plus de corps mais ils savent ce les autres ignorent : Devin Tirésias, ou Anticlée qui informe Ulysse sur la situation en Ithaque.
Idée de la mort : mort sans joie, tristesse et impuissanceéternelle. Fantômes figés dans la douleur.
Cauchemardesque. La peur constante d’Ulysse nous interroge sur la nature de l’épisode : et si ce n’était qu’un cauchemar ? Le reflet de la Peut d’Ulysse ? (la mort ?)

II-L’intérêt de ce passage pour Homère
-Nous présenter sa conception de la mort à travers Ulysse qui est aède.
-Historien de son temps : vulgarisation de la culture et des mœurs : passageen revue des damnés, des supplices, du sort des héros grecs. Organisée comme une pièce de théâtre : en actes successifs. On a une galerie de personnages parlant tour à tour à Ulysse. Educateur des grecs.
-Il a sans doute interpolé deux passages après écriture du poème : les récits des princesses légendaires dont l’intérêt est didactique, et lorsqu’Ulysse pénètre plus profondément dans lesenfers (v568) et qu’il nous parle de Minos, le juge et de Sisyphe. Ici même but didactique en exposant le supplice de Sisyphe. Volonté d’esquisser le monde des morts.
-Fonction programmatique : Tirésias prévoit le futur d’Ulysse, et l’établit avec certitude. Il prédit la « vérité ». Chronologiquement au milieu des aventures d’Ulysse.
-Passage nécessaire : imposé par les dieux comme un devoir…