Les îles salomons
LES ILES SALOMONS
Introduction : Ce dossier va porter sur l’étude des îles Salomon, un petit état archipélagique du Pacifique Sud qui fait partie de la Mélanésie. Il est situé entre Nauru au nord, Papouasie Nouvelle Guinée à l’ouest, Tuvalu à l’est et Vanuatu au sud. Cet archipel de 29 000 km², a été peuplé au début du premier millénaire par des mélanésiens, puis découvert par l’espagnolAlvaro de Mendana en 1568. Il est partagé entre la Grande Bretagne (la partie orientale) et l’Allemagne (Bougainville et Buka) en 1899. Les îles Salomon ont aussi subi la seconde guerre mondiale avec de violents affrontements entre américains et japonais à Guadalcanal. Depuis 1975, Bougainville et Buka qui était sous tutelle australienne à partir de 1921, dépend de la Papouasie Nouvelle Guinée. Et en1978, les îles Salomon accèdent à leur indépendance. Depuis le pays connait une instabilité politique, économique, culturelle.
On va s’intéresser à la question de la vulnérabilité de cet état, et donc montrer que le fait de l’insularisme n’est pas un facteur qui explique cela, comme voudrait nous faire croire les états de la région, qu’il y d’autres facteurs plus intéressant notamment lefacteur culturel. Cette vulnérabilité peut se voir grâce à l’IDH (indicateur de développement humain) crée par le PNUD (programme des nations unies pour le développement). C’est un indicateur, synthétique et composite qui associe la richesse économique(PIB ,PIB/hab.) à des critères sociaux (espérance de vie à la naissance, encadrement médical et taux mortalité infantile, taux d’alphabétisation etd’illettrisme) pour mieux apprécier le bien être ou le mal être d’une population, d’un pays. Dans le cas du Pacifique Sud, la plupart des pays sont en développement. C’est le cas des Îles Salomon, qui est un des pays le plus pauvre de la région. Il est classé par le PNUD dans la catégorie des pays au niveau de développement humain moyen mais en ce qui concerne la région c’est un des plus faibles.
Adéfaut d’avoir une très faible richesse par habitant, les iles Salomon connaissent un aussi un faible niveau de vie. Ce qui explique le mal être de cet état, sont les conflits ethniques qui l’animent, notamment la guerre civile de Guadalcanal. On va donc mettre en perspective le facteur culturel, ici le conflit de Guadalcanal et le niveau de développement humain de ce pays. On va tenter de montrer quecette guerre a eu une grande répercussion sur le développement actuel du pays, et notamment sur le développement humain. Pour cela on va dans un premier temps décrire l’archipel (physique mais surtout humain/culturel) et dans cette description tenter de ressortir des facteurs qui expliquerait ce conflit. Ensuite, nous allons nous intéresser de plus près a ce conflit, qu’est ce qui l’anime, quelssont les faits, les causes, les conséquences immédiats. Et enfin, les conséquences plus tardives.
Les îles Salomon : un multi-culturalisme ?
1 Guadalcanal et ses périphéries
L’archipel des îles Salomon correspond a une multitude d’îles et îlots réparties en 9 groupes qui forment les 9 provinces de cet état, la province centrale, Choiseul, Guadalcanal, Isabel, Makira-ulawa, Malaita,Rennell et Bellona, Temotu et la Province occidentale. Guadalcanal est l’île principale, la plus vaste de l’archipel (6 3000 km²), la plus peuplée et qui abrite la capitale Honiara . Elle est à la fois le centre économique, le centre politique, le centre administratif du pays, le reste des îles- provinces reste des périphéries délaissées et qui subissent le poids de Guadalcanal. Les infrastructures sontinsuffisantes, l’îles de Guadalcanal par exemple, possèdent 80% des installations portuaires et 40% des routes. Il n’y a que 12% des villages ruraux qui ont accès à des routes carrossables (la plus part de ces villages se trouvent sur les îles de Guadalcanal et Malaita).
2 Un micro état multi-éthnique mais surtout une grande diversité linguistique
Comme certains archipels de la…