L’écriture ou la vie

décembre 21, 2018 Non Par admin

XIV. L’écriture ou la vie, Jorge Semprun (1994)
Avertissement : la première partie de ce plan (p.1) vous fournit la simple remise en page des slides tels qu’ils ont été présentés au cours (extraits non compris). Veillez toujours, mais avec d’autant plus de précision dans ce cas, à bien compléter le tout à l’aide de vos propres notes. 1. Éléments de biographie : Semprun, une figure incontournableNaissance à Madrid en 1923 Famille contrainte à l’exil / guerre civile Adolescence et études en France ? choix du français comme langue d’écriture Guerre 39-45: résistance 1943: Buchenwald Après la libération: traducteur à l’UNESCO Implications politiques: >< Franco 1963, premier roman: Le grand voyage (>Importantes allusions dans L’écriture ou la vie) Prix littéraire de la résistance À partir delà, S. se consacre à l’écriture. Rupture avec le Parti communiste. 1969: La deuxième mort de Ramon mercader Prix Femina Le scénariste ? Z ? L’Aveu ? Stravisky Chute de Franco: nouvelles responsabilités politiques en Espagne 1988-1991: ministre de la culture dans le gouv. De F. Gonzalès 1994: L’écriture ou la vie Prix littéraire des droits de l’homme (1995)

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2. L’écriture ou la vie= Œuvre qui se raconte Plongée dans l’expérience des camps: expérience vécue du Mal et de la Mort Œuvre sur la littérature Œuvre sur l’écriture, l’acte d’écrire, la démarche de l’écrivain

Le titre: une ambiguïté signifiante
? L’écriture ou la vie: deux interprétations possibles : ? L’écriture × la vie (L’écriture ou la mort) ? L’écriture = la vie (la fin de l’itinéraire) ? Cf. entretien àl’occasion de la parution du roman (voir ppt.) ? « OU »: inclusif et exclusif ? Les deux sont vrais pour Semprun. ? Lorsque OU signifie =, la tentative de résilience(terme emprunté à Boris Cyrulnik) est réussie (cf. extrait) ? Le livre qu’on lit: résultat d’un long travail sur soi ? Primo Levi y arrive de suite, pas Semprun ? Cf. Si c’est un homme, cité dans EOV (voir extrait)

Importance desexergues
? M. Blanchot: « Qui veut se souvenir doit se confier à l’oubli, à ce risque qu’est l’oubli absolu et à ce beau hasard que devient alors le souvenir » ? Malraux: « […] je cherche la région cruciale de l’âme où le Mal absolu s’oppose à la fraternité ».

Lecture du roman
? Deux thématiques centrales et récurrentes : le regard et l’odeur ? LE REGARD ? Cf. titre de la première partie du roman? Idée centrale : c’est par cette notion que l’individu peut se structurer comme étant, comme appartenant à l’humanité ? Importance de la réfraction de l’image de soi dans le regard de l’autre (on est à travers l’image de ce que l’autre nous renvoie de nous-mêmes) ? Cf. incipit du roman ? Question éparse dans le roman : le regard comme lieu d’inter-personnalité (cf. lien MoiAutre ; Moi/monde),faisant prendre conscience à Semprun de sa mort vécue ? Le retour à la vie passe aussi par le regard (la vie que Semprun parvient à se réapproprier n’est possible que dans la double circulation de regards) ? L’ODEUR ?Cf. rejaillissement obsédant de l’odeur des fours crématoires (< mémoire inconsciente) ? le ramène sans cesse à cette mort vécue, quand bien même est opéré un effort d’oubli ? Cf. extrait.? Importance du thème de la distraction (souvenir inconscient qui rejaillit) ? Expérience de synesthésie // Proust, A la Recherche du temps perdu (goût, odeur) ? Le début du livre : la fin de l’enfer ? Le roman aura pour but de retracer cette expérience (de la fin des camps en 1945 jusqu’au moment où il parvient à se libérer par l’écriture) ? Incessants allers-retours entre passé/présent ? Cf. «œuvre qui se raconte » ? impression de répétition ? libre cours donné au fil de la pensée ? stream of consiousness (cf. Virginia Woolf) ? pas de structuration apparente du récit : Semprun se laisse aller à la libre expression de son souvenir ? Question de l’indicible, de l’impensable: fondamentale pour la littérature de la Shoah (comment dire l’expérience des camps, comment la représenter ?)...