Le réalisme
2010
LE RÉALISME ET LE NATURALISME
Lisa BEAUMONT
Classe 203
I. LE RÉALISME
a. Le réalisme
Le réalisme est un courant littéraire qui voit réellement le jour dans la seconde partie du XIXème siècle (vers 1848 et donc avant le naturalisme) notamment en France et en Grande Bretagne puis les Etats-Unis. En effet, tous les siècles ont vu des auteurs privilégiant le réel comme Villon auXVIème siècle, La Bruyère au XVIIème siècle ou encore Marivaux au XVIIIème siècle mais c’est seulement au XIXème siècle que le récit réaliste se développe dans le cadre d’un mouvement littéraire.
Ce courant littéraire exprime sa volonté de rupture avec la bourgeoisie du Second Empire ainsi qu’avec le romantisme. Le mouvement réaliste évolue de manière simultanée avec l’évolution de l’histoire,la sociologie et l’idéologie de la seconde moitié du XIXe siècle. En effet, il y a la montée de la démocratie et du libéralisme d’un côté et celle du positivisme de l’autre.
Dans le domaine de la littérature et des arts, le terme réalisme désigne le fait de reproduire la réalité sans idéal, de la décrire telle quel, et de la montrer sous ses aspects les plus ordinaires, à l’inverse du romantismequi précède ce mouvement. Ce mouvement choisit le « vrai » plutôt que le « beau ».
Ce courant littéraire se manifeste aussi bien en littérature avec Balzac, Champfleury (Jules François Félix Husson) et Louis Edmond Duranty, qu’en peinture avec un certain nombre d’artistes parmi lesquels Gustave Courbet soutenu par Champfleury. Mais les principaux auteurs réalistes resteront Flaubert etMaupassant.
Avec Emile Zola à partir de 1868, prend une forme plus radicale avec le naturalisme.
b. Les caractéristiques du réalisme
Le réalisme, comme dit précédemment, cherche à reproduire la réalité avec exactitude. La morale se veut absente puisque que c’est la réalité qui est racontée. En effet comme l’auteur décide de décrire la réalité telle qu’elle est, il ne construit pas un récit dans lebut que son histoire comporte une morale. Toutefois, si la morale n’est pas le but premier de ce type de récits, certains textes en comportent une (cf. certaines nouvelles réalistes de Maupassant).
Dans la préface de Pierre et Jean, il est bien dit que reproduire sans défaut est impossible : un auteur ne peut tout raconter et doit faire un choix dans ce qu’il raconte et cela constitue une entorseau principe de vérité absolue. L’artiste propose donc sa vision. Le roman devient donc subjectif. Malgré ça, les auteurs reproduisent de leur mieux la réalité et doivent donc avoir recourt à une documentation détaillée qui va légitimer l’authenticité de son œuvre, les sciences expérimentales et la philosophie positiviste deviennent les principales sources de documentation. L’écriture réalistevalorise les descriptions et l’adoption du point de vue omniscient. Le mouvement réaliste puise ses thèmes dans le monde contemporain et s’intéresse à des groupes sociaux ou des situations qui n’étaient, jusqu’ici, pas considéré comme « esthétiques ». Les artistes ou écrivains de ce mouvement, tel Courbet (« Enterrement à Ornans »), Champfleury (« Le réalisme en 13 points »), Stendhal (« Le rouge etle noir ») ou Flaubert, prennent soin d’écrire ou de représenter les situations tel que nos sens les perçoivent et de manière véridique. C’est de cette manière que les prostituées, ouvriers ou artisans trouvent places dans les romans ou peintures. Les sujets que le réalisme aborde reflètent l’influence que les milieux ont sur les individus et repose sur une parfaite reproduction.
c. Certainsauteurs et artistes réalistes
Courbet :
Gustave Courbet provient d’un milieu aisé. Très tôt attiré par les domaines artistiques, il étudie le dessin dans sa ville natale avant d’intégrer l’Ecole de Beaux-Arts. Il assiste à quelques cours de droit mais se consacre totalement à la peinture dès 1840 (Odalisque). Après avoir réalisé quelques toiles riches et expressives, il voyage en Hollande…