Las maras
L’œuvre d’art et l’outil : Pour Heidegger la conception traditionnelle de la chose naturelle, de l’outil et de l’œuvre d’art comme composée de matière et de forme provient de l’activitéhumaine de fabrication dans laquelle une matière est travaillée pour s’adapter à une fonction, et devient ainsi outil. Mais l’usage quotidien des outils masque leur être, leur vérité car l’outiln’est efficace que dans la stricte mesure où il se fait oublier. L’œuvre d’art est ce qui dévoile l’être de l’outil, son appartenance à un monde humain et à une nature primitive (la Terre).
-Les puissances de l’imagination : Delacroix et Baudelaire affirme le primat de l’imagination (constructive) dans l’art. Le sujet premier de l’art ce n’est pas la nature mais l’artistelui-même, le fond de son âme, ses émotions, etc. Alain critique cette conception en posant que l’imagination est une illusion et que rien d’autre n’est donné, dans le psychisme humain, qu’un désordredes émotions. L’art est l’extériorisation, le geste de mise en ordre et de discipline de ces passions.
– L’artiste comme œuvre d’art : Pour Nietzsche, les catégories esthétiquessont des catégories métaphysiques. La figure de Dyonisos, essentielle à la tragédie, représente ce qu’il y a de terrifiant, de démesurée dans la nature. La nature, que seule une visionartistique peut supporter et embellir, est pouvoir de métamorphose, de devenir, de création et de destruction. L’artiste, seul homme (voire surhomme) véritable est celui qui parvient à ordonner lechaos des pulsions qui l’habitent. L’esthétique est une « physiologie appliquée ».
– Art et technique : La question du devenir de l’art à une époque où la technique acquière uneplace prépondérante est essentielle. Benjamin montre ainsi qu’avec la reproductibilité des œuvres d’art (la photographie par exemple), celles-ci tendent à perdre leur aura, leur caractère…