La pédagogie de neil
LA PEDAGOGIE DE NEILL
Dans le cadre de ce travail, nous sommes parties à la découverte des principes de la pédagogie de la liberté que Neill défend. Psychanalyste et pédagogue, A. S. Neill croyait en une école libre où l’enfant aurait droit au bonheur.
Il fonda en 1921 en Angleterre, l’école de Summerhill dans laquelle il développa une méthode d’enseignement novatrice.
Cette école fondéecontre l’école traditionnelle reposait sur deux principes fondamentaux :
la liberté des élèves ainsi que l’autoresponsabilité.
Alors que l’éducation est souvent considérée comme l’apprentissage des bons comportements que l’on doit adopter en société, Neill remet tout en question et refuse toute forme de morale imposée pour reconnaître à l’enfant le droit à la liberté. Par cettereconnaissance de l’intégrité de l’enfant, Neill le laisse découvrir les pratiques sociales qui lui permettront de s’insérer dans le monde.
Cette approche s’inscrit dans le courant de la Pédagogie nouvelle qui s’est développée au début du 20e siècle. Si cette audace mérite une reconnaissance certaine, elle en aura tout de même choqué plus d’uns par les controverses que cela ne manque pas de susciter.
Lesgrands principes de base de la pensée de l’auteur
La vision que se fait Neill de l’éducation libre, est fortement influencée par ses contacts avec les psychanalystes. Nous pouvons retenir principalement deux noms qui auront des influences sur sa pédagogie, soit Homer Lane et Wilhem Reich.
1) Se développer en toute liberté
Le premier principe pédagogique de Neill est fondé sur le droit del’enfant à se développer en toute liberté, sans contrainte émise par un adulte. Ainsi, si l’enfant met ses talents naturels à l’épreuve et fait ses propres expériences, il «[…]peut se développer aussi complètement que ses capacités naturelles le lui permettent».
Il considère que l’intervention d’un adulte vient brimer l’enfant dans son développement en lui imposant des restrictions. D’après Neill,«la méchanceté n’est pas fondamentale dans la nature humaine […] disciplinez un enfant et cet enfant a priori sociable deviendra mauvais, menteur et haineux». La vision psychanalytique de l’éducation de Lane influence donc la pensée éducative de Neill. En effet, Lane croit que l’enfant est né bon, et que s’il devient mauvais, c’est la faute de l’autoritarisme des adultes.
2) La critique de lasociété
Un second principes de Neill est de : former une nouvelle société non corrompue. Pour y arriver, l’individu doit changer. (Souvenons-nous, nous sommes dans les années qui suivent la Première Guerre mondiale, et l’école nouvelle veut former un citoyen tolérant pour ne pas revivre le mal de la Grande Guerre).
Neill a commencé à critiquer la société lors de la rédaction de son premier livre,Journal d’un instituteur de campagne, alors qu’il se permettait de lutter contre les préjugés bourgeois de son époque. Plus tard, il reconnaîtra la psychanalyse comme un moyen de changer la société, mais selon lui ce moyen n’est pas assez efficace, car l’analyse se fait dans un cabinet dans lequel une personne à la fois est traitée. Alors que la psychanalyse est une approche curative, l’école permetd’éduquer massivement selon une approche préventive, loin de la corruption des adultes. Neill nous dit dans un de ses ouvrages «[…]que si nous éduquons les enfants hors de toutes peurs, et de toute autorité, ils formeront une population qui ne sera plus poussée par des complexes cachés envers le père, la mère, le sexe, la religion ou autre». Il faut éduquer massivement l’homme, pour qu’il restebon et qu’il devienne un citoyen tolérant.
3) L’épuisement de l’intérêt
Pour Neill, il est important de permettre à l’enfant d’épuiser ses intérêts naturels afin qu’il atteigne l’épanouissement le plus total. Neill est influencé une fois de plus par le courant psychanalytique.( En effet, les partisans de la psychanalyse reconnaissent l’importance du rôle de la sexualité dans le développement…