La monnaie et le financement de l’economie.

novembre 29, 2018 Non Par admin

I ) MONNAIE ET CREDIT :
A) QU’EST CE QUE LA MONNAIE ?
a) La monnaie : simple instrument pratique ou élément indispensable du lien social ?
1) Une vision utilitariste de la monnaie :
Les premières analyses sur le rôle et la nature de la monnaie ont été principalement contrées sur son utilité économique. Ainsi, les hommes, qui ont d’abord eu recours au troc, ont inventé un instrument pluspratique pour se procurer des biens et services alors que leur spécialisation croissante multipliait les échanges.
Aujourd’hui, les économistes définissent la monnaie à partir de trois fonctions :
• la monnaie est un intermédiaire des échanges (elle est un moyen de paiement accepté par tous).
• la monnaie est une unité de compte (les prix de tous les autres biens et services sont calculés parrapport à cet étalon de valeur).
• a monnaie est une réserve de valeur (dans une perspective d’épargne).
2) L’analyse des sciences humaines :
A l’opposé de cette conception utilitariste, un courant de pensée (rassemblant des économistes, des anthropologues…), insiste davantage sur les fonctions sociales de la monnaie. La monnaie n’est pas simplement un instrument destiné à faciliter les échanges.Elle incarne une convention, un ensemble de règles. Elle comprend donc une dimension symbolique et en cela participe à la création du lien social. La monnaie est aussi l’expression du pouvoir politique puisque l’Etat la contrôle et de la confiance des citoyens.
b) Les formes de monnaie aujourd’hui :
La monnaie peut se présenter, en fonction du contexte économique et social, sous différentes formes:
• La monnaie-marchandise (cuivre, sucre, tabac…),
• La monnaie-métallique ou divisionnaire (pièces),
• La monnaie fiduciaire (billets de banque)
• La monnaie scripturale (écriture dans les comptes des banques : dépôts à vue).
Aujourd’hui, dans les pays développés, la principale forme de monnaie est la monnaie scripturale. Elle représente aujourd’hui plus de 90% de la masse monétairefrançaise.
Certains ont à cet égard parlé de dématérialisation de la monnaie serait ainsi passée des formes les plus concrètes aux formes les plus abstraites pour des raisons essentiellement techniques. Ainsi, l’essor du capitalisme nécessite un recours croissant au crédit, et dans ce contexte c’est la monnaie scripturale qui s’impose progressivement. Les formes de monnaies sont donc liées au contexteéconomique et social. Il n’y a pas d’évolution linéaire qui va du troc à la monnaie scripturale.
c) La masse monétaire :
La masse monétaire est la quantité de monnaie en circulation dans une économie. Pour la déterminer, il faut considérer l’ensemble des moyens de paiement directement utilisables (pièces, billets, dépôts), mais aussi les actifs liquides qui peuvent être facilement convertis enmoyens de paiement directement utilisables (plus la conversion est facile, plus l’actif est liquide). Ainsi, la masse monétaire se compose de quatre ensembles d’actifs (agrégats). De M1 (pièces, billets et dépôts) à M3. La valeur de la masse monétaire est établie à partir de M3.
Ces agrégats sont définis par regroupement successifs d’actifs classés selon un degré de liquidité décroissant.
B) LESBANQUES ET LA CREATION MONETAIRE :
a) Les mécanismes de la création monétaire :
Ce sont les banques qui aujourd’hui, créent l’essentiel de la monnaie. Il y a en fait trois sources de création monétaire :
• D’abord les créances sur l’économie (prêts accordés aux ménages, aux entreprises) qui représentent 90% du total.
• Ensuite, les créances sur l’Etat (prêts accordés en particulier par le TrésorPublic à l’Etat) qui restent limités.
• Enfin, les créances sur l’extérieur gagnées avec les exportations (échanges de devises en monnaie nationale).
La création monétaire à donc trois  » contreparties  » correspondant à trois types de créances : sur l’économie, sur l’Etat et sur l’extérieur. Ce sont les prêts qui font les dépôts et non l’inverse. Tout remboursement de crédit et toute…