L echec du regime presidentiel en afrique

décembre 13, 2018 Non Par admin

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L’échec du régime présidentiel en Afrique Par Abdoul Aziz Diagne [11/03 05:27PM]

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L’échec du régime présidentiel en Afrique

Depuis quelques années, l’Afrique de l’Ouest est encore secouée par descrises dont l’origine n’est rien d’autre qu’une mal gouvernance de ses dirigeants. Si ce n’est pas un coup d’Etat militaire classique (Mauritanie, Guinée, Niger), c’est une manipulation d’ordre constitutionnel (Sénégal, Côte d’Ivoire et Niger) organisée par des dirigeants qui voudraient s’éterniser au pouvoir. Quelquefois aussi on assiste à un règlement de comptes sanglant entre responsablespolitiques, qui se termine par la mort d’un des protagonistes comme en Guinée-Bissau. Ainsi va l’Afrique après cinquante années (50) d’ »indépendance ».

Pour le Sénégal, la réalité est que la présidence de la République avec les différentes constitutions élaborées entre 1963 et 2001 et les nombreux privilèges que se sont toujours octroyés ses différents occupants, constitue un enjeu tel que celuiqui l’occupe fait tout pour ne pas la quitter et ceux qui aspirent à y accéder en sont tellement obnubilés qu’ils perdent même le sens des réalités.

Aujourd’hui, le président Abdoulaye Wade, à cause de sa pratique quotidienne caractérisée par une mal gouvernance et une corruption généralisée, n’envisage point de remettre le pouvoir démocratiquement, de son plein gré, à un quelconque membrede l’opposition, comme ce fut le cas pour lui en 2000 avec Abdou Diouf qui avait fait preuve d’une dignité et d’une élégance saluée par le monde entier. Cela est d’autant plus envisageable, que son régime décrié actuellement, est devenu impopulaire à cause de multiples scandales, surtout financiers, que l’on découvre tous les jours. L’échec du meeting organisé le 13 février 2010 au stade LéopoldSédar Senghor, malgré les moyens déployés, à l’occasion des manifestations des cinquante ans de l’indépendance du Sénégal, en est une preuve éloquente. Les gradins étaient clairsemés ce jour-là, alors qu’à son investiture en 2000, le même lieu ne pouvait contenir tous ceux qui étaient venus assister à l’évènement. Tous les chefs d’Etat, dans le monde, qui se sont comportés de la sorte finissenttoujours ainsi. Nous avons des cas similaires sur le continent africain qu’il serait fastidieux de citer. Sa candidature prématurée qui ne se justifie ni constitutionnellement, ni politiquement et encore moins moralement est une diversion –un art qu’il a bien assimilé- pour masquer les nombreux échecs et dérives dont son régime est émaillé depuis dix ans qu’il est à la tête de l’Etat sénégalais.Son homologue nigérien Mamadou Tandja, homme orgueilleux et suffisant qui a manipulé la Constitution de son pays de façon grotesque et inédite, vient de recevoir le prix de son aventure anticonstitutionnelle. C’est heureux que le chef de ces miliaires que l’on souhaite être des patriotes (leur pays est considéré par les Nations Unies comme l’un des plus pauvres du monde), porte le nom Djibo,celui du grand patriote Bakary Djibo leader du parti nigérien SAWABA (liberté), chef du gouvernement pendant la Loi-cadre de 1956. Avec notre ami et camarade le Pr Abdou Moumouni premier agrégé de physique de l’Afrique noire et Dr en énergie solaire, ils font partie des meilleurs fils du Niger et d’Afrique. Grands panafricanistes, nous leur rendons un hommage solennel au moment où leur pays…