Fmi et omc
LA MONDIALISATION : LE F.M.I et L’O.M.C
Imaginées à la fin de la Seconde Guerre Mondiale par les conseillers économique du président Roosevelt, les organisations économiques internationales semblent se détacher de leurs buts initiaux pour exercer un pouvoir plus ou moins autonome.
Le FMI et l’OMC ne servent-ils pas en priorité les intérêts occidentaux et quelles devraient être lescorrections à apporter à leur action ?
Avant la Première Guerre Mondiale, il était admis que l’interdépendance des Etats devait être un vecteur pour que soit inaugurer une ère de paix entre les nations. Elle devait engendrer l’émergence de la démocratie et de la prospérité au sein de celles-ci. Le premier conflit mondial en décida autrement et ruina ces espoirs. De surcroît, entre 1917 et 1945, lemonde sera marqué par un profond désordre économique caractérisé par une terrible dépression économique provoquée notamment par le grand krach de Wall Street en 1929, facteur déterminant de l’augmentation du protectionnisme. Ainsi, pour remédier à cette situation, 45 Etats s’étaient réunis dans la localité de Bretton Woods, sous la houlette des Etats-Unis, afin de trouver une résolution auxdifficultés qui entravaient toute l’économie. Naquirent à l’issue de cette conférence de « Bretton Woods » en 1945, 1er accord mondial de ce genre, le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD ou Banque Mondiale ), grandes organisations internationales qui devaient servir de socle à cette politique capitaliste.
Aussi, il a falluattendre cette même période pour que la communauté internationale se donne conscience pour promouvoir le libre échange multilatéral. Déjà, l’idée de créer une Organisation Internationale de Commerce (OIC) fût développée à l’incitation des américains notamment par la charte de la Havane de 1947, qui institua la création de cette organisation. Cependant, elle ne sera jamais appliquée, car nonratifiée entre autres par le congrès américain, et l’OIC ne verra pas le jour.
Pour pallier cet échec, une autre conférence organisée à Genève le 30 octobre 1947 aboutit à la signature de l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) , qui préconisait l’abaissement des droits douaniers. Ratifié par vingt-trois Etats dont 11 pays en développement, le GATT n’entrera en vigueur que le 1erjanvier 1948. Cet accord sera modifié plus tard par une série de huit conférences internationales appelées «rounds » consacrées aux négociations commerciales. Ce n’est qu’en 1990 que l’idée d’une structure permanente permettant un dialogue entre Etats sur une même échelle est présentée aux négociateurs. Et c’est à Marrakech le 15 avril 1994, que 113 ministres sur les 125 Etats représentés signentl’acte final de l’Uruguay Round qui donne naissance à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Ainsi, après la mise en place, sous l’impulsion des Etats-Unis d’Amérique avec leurs propositions pour l’expansion du commerce mondial et de l’emploi, d’un nouvel ordre économique international fondé sur le libre échange et reposant sur 02 piliers : un pilier financier, la BIRD ou Banque Mondiale etun pilier monétaire, le Fond Monétaire International (FMI), le monde libéral se dotait du troisième pilier qui faisait défaut à l’édifice construit en 1944 à Bretton Woods, à savoir le pilier commercial. Dès lors, tous les paramètres ont été mis en place pour que le processus de la mondialisation économique et financière puisse s’opérer. Aussi, celle-ci va inéluctablement générer des conséquencescontradictoires : la prospérité et la croissance d’un coté et le sous-développement et la pauvreté de l’autre.
En effet, le FMI, moteur de cette mondialisation, qui accorde les crédits sous prétexte d’aider les pays du sud à promouvoir, y met en fait, en application un programme d’ajustement structurel à l’incitation des puissances occidentales. Ce programme œuvre au non des intérêts des…