Exposé sur un résistant de la seconde guerre mondiale
Missak Manouchian est né en 1906 à Adyaman, dans l’empire ottoman, fils de paysans arméniens. Il n’a que neuf ans au moment du génocide arménien, dans leqel il perd l’essentiel de sa famille.Recueilli avec son frère dans un orphelinat en Syrie (alors sous mandat français), il rejoint tout naturellement la France en 1925. Il travaille d’abord comme tourneur aux usines Citröen. Dans les années1930, il s’engage à la fois dans l’écriture (il fonde deux revues littéraires) et en politique ( il adhère au PCF après les émeutes de Février 1934). Devenu responsable du journal des membres de languesarméniennes de la MOI, il est, en 1938 secrétaire de l’Union populaire Arménienne, une sorte de front populaire des organisations de gauche de l’immigration. Affécté dans une usine qui travaille pourla défense nationale pendant « Drôle de Guerre » (d’août 1930 à juin 1940) il rejoint Paris après la débâcle. Responsable de la section arménienne de la MOI, il rejoint les FTP-MOI parisiens enfévrier 1943. A la chute d’Alik Neuer, en juillet 1943, il assume le poste de commisaire technique, et le mois suivant il succède à Boris Holban comme commissaire militaire de l’organisation.
C’est doncsous sa responsabilité qu’est organisé le 28 septembre 1943, en plein Paris, l’exécution par « l’équipe spéciale » des FTP-MOI, du SS Standartenführer Julius Ritter, le responsable du STO en France.A l’issue d’une longue filature menée par la Brigade spéciale n°2 des Renseignement généraux de la préfecture de Police, Missak Manouchian est arrêté le 16 novembre 1943 à Evry-Petit-Bourg (Seine-et- Oise), lors d’un rendez vous avec Joseph Epstein, chef des FTP de la région parisienne.Il est le principal des vingt-trois accusés du groupe, lors d’un procès à grand spectacle organisé par lesAllemands, en février 1944. Les portraits de dix d’entre eux figurent sur « l’Affiche rouge » que les nazis placardent sur les murs de France, tentant d’accréditer l’idée que la Résistance est une…