Entrepreneuriat

septembre 19, 2018 Non Par admin

Entrepreneuriat : mode d’emploi
L’entrepreneuriat est une façon pour l’individu de définir lui-même son objectif professionnel et de s’épanouir à travers sa réalisation. Cette aventure se déroule en quatre phases : le revealing, le thinking, l’acting et le harvesting ou plus prosaïquement, n’en déplaise à Scott Shane, la décision de devenir entrepreneur, la structuration du projet, sa mise enœuvre et son aboutissement volontaire ou non. Aussi complexe soit-il, ce défi est riche en enseignement sur le monde extérieur et surtout sur soi-même. En effet, l’entrepreneur est dépositaire de ses rêves, de ses ambitions, de sa vision, de son code génétique et même de son âme dans ce projet. Pour être viable, ce projet doit être susceptible de créer de la valeur et de la croissance derrièrel’innovation qui a catalysé cette entreprise périlleuse. L’entrepreneur doit aussi savoir s’entourer. Que ce soit d’hommes ou d’institutions clés dans un contexte de rareté des ressources, la dimension humaine est prépondérante et offrira à la jeune entreprise flexibilité, réactivité et adaptation permanente à l’environnement de par l’immédiateté et l’instantanéité des relations crées. L’entrepreneur estun être réfléchi sans être bridé par sa réflexion puisqu’il doit être capable de prendre une décision dans l’incertitude du résultat final. Comme dirait Bergson : l’entrepreneur possède « une force créant de façon imprévisible des formes toujours plus complexes, une pulsion créatrice d’où surgissent les réalités vivantes ». Cet élan vital est porté par une éthique qui en fait un projet ouvert surla société.
Essayons maintenant de déterminer la glaise qui a modelé cet individu appelé entrepreneur. Le premier facteur déclencheur est le contexte familial puisque faire parti d’une lignée d’entrepreneurs démystifie ce mode de vie et permet au futur entrepreneur de relativiser les risques inhérents. Le second facteur est évidemment le parcours scolaire. Par exemple, un individu qui a fait uneécole de commerce dont la renommée repose sur l’entrepreneuriat avec des cours d’entreprenariat et des professeurs qui publient des livres comme celui-ci sur l’entreprenariat sera plus prompt à emprunter cette voie. Ensuite, les premières expériences professionnelles avec leur manque de reconnaissance symbolique, leurs impasses salariales, l’absence de réelles responsabilités, la pressioninsoutenable de la hiérarchie et l’inadéquation des valeurs avec celles de l’individu. L’individu est frustré mais a acquis les compétences pour devenir autonome et a même découvert des opportunités entrepreneuriales au cours de ses pérégrinations. Il n’a plus qu’à tenter sa chance. De plus, le contexte actuel met les entrepreneurs à l’honneur et si ces derniers sont capables de s’engouffrer dans unefenêtre propice au succès alors les dés sont jetés et les jeux sont faits .Rien ne va plus ! Enfin, pas tout à fait puisque le travail en amont permet justement de réguler les risques. Ce travail commence par une introspection et une remise en question. Fini la peur du vide, quitte à s’y jeter, l’entrepreneur doit avoir conscience de ses aspirations, de ses inclinations, de ses limites et de sesdémons. L’entrepreneur est encouragé dans cette dynamique par son fort désir de réalisation personnelle, son désir d’indépendance et un désir plus matériel et hédoniste qui, même si il n’est jamais évoqué en première position, existe néanmoins. L’entrepreneur doit être un leader mêlant autorité et empathie pour emporter l’adhésion des partis prenantes. Il doit être curieux, intuitif, autonome et créatif.Fort de ces qualités et de la certitude de son efficacité, Il doit être capable de construire des ponts afin de sublimer la dispersion de l’information. Par exemple, la valise et la roue évoluaient dans deux mondes séparés jusqu’à que soit créée la valise à roulettes. L’entrepreneur doit être capable de prendre des risques limités par sa connaissance du marché toutefois il ne faut pas…