Economie de l’education et de la sante

décembre 6, 2018 Non Par admin

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Les voyages d’études d’AGTER. Définition, objectifs et méthode.
Clara Jamart Juin 2007

I. Qu’est-ce qu’unvoyage d’études?
Un voyage d’études, ou atelier itinérant, consiste en une série de visites de terrain reliées à une thématique globale bien précise (par exemple: les politiques foncières, les différents modes de régulation locale des ressources naturelles, etc.). Il s’agit de réunir un groupe de personnes plus ou moins grand, encadré par des « animateurs » qui organisent et guident les visites deterrain. Chaque visite est également animée par au moins une « personne ressources », généralement un agent local qui occupe une fonction décisive dans la structure visitée (par exemple: un exploitant agricole si la visite s’effectue sur son exploitation, un leader syndicaliste, le directeur d’une usine, etc…). C’est l’ensemble des visites, qui, au final, doit faire sens par rapport à lathématique du voyage d’études. Les visites peuvent aussi être complétées par des présentations plus théoriques, qui visent à replacer les visites dans leur contexte historique, politique, économique, social ou culturel. Ces présentations sont généralement effectuées par des spécialistes locaux.

II. A quoi sert un voyage d’études?
A. Réfléchir sur sa propre réalité, en étant confronté à un universdifférent
L’objectif principal d’un voyage d’études est de faire réfléchir les participants à la thématique définie en amont. La réflexion se fait au sein du groupe, au fur et à mesure des visites et des présentations. Elle est encadrée par les animateurs, qui doivent orienter la réflexion sans jamais tirer de conclusions à la place des participants ou brusquer le processus d’assimilation desconnaissances. Les participants sont originaires d’une autre partie du monde que celle visitée. Les visites doivent aussi, au final, les faire réfléchir sur leur propre réalité. Il est en effet très difficile d’avoir un regard critique sur son propre quotidien, sa propre société, son propre mode de fonctionnement. C’est donc en faisant sortir les participants de leur réalité locale, et en lesconfrontant à une réalité dans laquelle ils n’ont plus les mêmes repères, les mêmes 1

références, que l’on doit parvenir à les faire voir leur système de fonctionnement d’un oeil nouveau.
Un exemple: le voyage d’étude d’un groupe de Cubains en France et en Espagne Michel Merlet et Clara Jamart y ont participé en tant qu’organisateurs et animateurs dans le cadre du Programme InterassociatifFrance-Cuba (PIA, co-géré par le CCFD, le GRET,ARECA, l’IRAM) avec la collaboration du CERAI. L’objectif du programme était de réfléchir sur les besoins de l’agriculture familiale à Cuba et sur les changements en cours. Un groupe d’une dizaine de cubains (paysans, éleveurs, universitaires, syndicalistes…) a passé trois semaines en Europe (France et Espagne) en Octobre 2005. La thématique du voyaged’études était très large, et comprenait à la fois une réflexion sur le coopérativisme, la politique des structures agricoles en Europe, une présentation des différentes formes et des différents modes d’exploitation agricole, une réflexion sur la formation des agriculteurs, etc… Il s’agissait donc de présenter un aperçu du monde rural français et espagnol et de leur organisation. Le groupe a visitédifférents types d’exploitations agricoles, des coopératives, des chambres d’agricultures, des SAFER, des lycées agricoles, une industrie agro-alimentaire… Il a également rencontré des syndicalistes paysans, des producteurs, des distributeurs, etc… Le but de ce voyage était bien sûr de présenter aux cubains une réalité qu’ils ignoraient jusqu’alors, mais aussi de les faire réfléchir sur…