Cythère, fêtes galantes, verlain

décembre 12, 2018 Non Par admin

Cythère, Fêtes galantes, Verlaine (p.26)

Introduction
Verlaine Paul, naît en 1844 et meurt en 1896, soit 27 ans après la publication de son recueil Fêtes galantes, qui est publié en 1869, la mêmeannée que sa rencontre avec Mathilde. Verlaine est une des figures du parnasse, c’est-à-dire «faire le beau». Cythère est le douzième poème des Fêtes Galantes. Le titre fait penser au tableau deWatteau « L’embarquement pour Cythère », exposé au Louvre. Dans ce poème on retrouve une floraison d’images faisant paraitre l’amour comme un jardin qui fait chanter. La rencontre amoureuse, le jeu de laséduction déjà présent dans d’autres poèmes des fêtes galantes « A la promenade », « Cortège », « En bateau », « Colloque sentimental » est repris ici sans cependant avoir le même ton désabusé et désenchanté.Nous verrons en quoi ce poème est à la fois symbolique, par son sens dissimulé et parnassien, par sa beauté.

I-Un libertinage dans la haute société
Cythère qui inspira de nombreux peintres et poètescomme Watteau, Baudelaire, Laforgue, Gauthier, est une île grecque où se trouve le sanctuaire d’Aphrodite, la déesse de la beauté et de l’amour. Si cette île existe bien, Cythère constitue uneallégorie des plaisirs. Même si le pavillon à claire voies en début de poème semble la construction au fond du tableau, la perspective vers lequel se dirige un couple d’amoureux. La pavillon a plusieurssens, pavillon de chasse c’est un lieu de séjour de la noblesse pendant les battues de chasse, servant aussi de résidence d’été ou l’on donnait des bals, les claires voies étant des espaces ménagés ausommet pour apercevoir le gibier. Un pavillon peut être compris également comme une construction isolée entourée d’une clôture, une claire voie. Le pluriel des parfums de l’amante connote une idée derichesse, de noblesse. Nos deux amants, par leurs courbatures ont pu être invités à un bal et pour quelques instants, s’isolent dans un endroit qui semble difficile d’accès.
II-Un sens caché…