Commentaire d’holbach

décembre 6, 2018 Non Par admin

« I) Un récit plaisant (on s’attachera à l’analyse des procédés repris du conte traditionnel merveilleux,
et plus généralement à tous les procédés destinés à séduire le lecteur)
a) une structurenarrative très simple
– schéma narratif très simple qui s’apparente à celui des contes : situation initiale, situation finale,
péripéties : la trame est très épurée = un dervis quitte sa solitude pourentreprendre un pèlerinage à la
Mecque
– situation initiale heureuse : notez le champ lexical de la nature idéalisée de manière hyperbolique =>
nature idyllique (1
ère
moitié du texte jusqu’àla ligne 30 => évocation indirecte du jardin d’Eden)
– situation finale inversée : champ lexical de la destruction, morts => nature dévastée
– rythme plutôt rapide, récif vif / enlevé => voir leprésent de narration qui donne l’impression que la
scène se déroule devant nos yeux (p.ex. « il se met en voyage », « il traverse », …) + verbes d’action à
relever + dans la syntaxe (analyser notammentla juxtaposion des propositions)
b) le cadre spatio-temporel
– comme dans les contes, le cadre spatio-temporel est mal défini « à quelque distance de Bagdad » =>
incertitude du lieu héritée de latradition du conte
– notez le cadre oriental « Bagdad », « Mecque » => volonté d’échapper à la censure en construisant
une fiction étrangère
– par ailleurs, exotisme à la mode au XVIIIème =>séduction du lecteur
– incertitude du temps : pas d’indications précises
c) les personnages
– le dervis => peu caractérisé. Comme dans les contes : peu ou pas de description physique ;
personnagesymbolique / schématique qui se réduit à quelques caractéristiques : ici, sainteté (voir la
récurrence du lexique religieux « sainteté », « le saint homme », « notre ermite », « notre pèlerin »,
…), et formede naïveté face au monde (notable dans son discours hyperbolique avec les apostrophes
laudatives récurrentes et les points d’exclamation « O Allah ! » …) [à rapprocher de Candide de
Voltaire]…