Biographie idir

décembre 6, 2018 Non Par admin

Fils de berger, Idir décida d’étudier la géologie et était destiné à une carrière dans l’industrie pétrolière algérienne. L’avenir va cependant le diriger sur un autre chemin. En 1973, il démarre sa carrière par hasard en remplaçant une chanteuse, pour qui il avait composé une berceuse, à Radio Alger et interprète une chanson qui va devenir son premier succès radiophonique : Rsed A Yidess quisignifie « Que le Sommeil Tombe ».
En 1975, il monte à Paris et signe un contrat avec Pathé Marconi qui lui produit son premier album : A Vava Inouva. Le titre éponyme sera un tube planétaire : diffusion dans 77 pays et traduction en 15 langues. La version française a été interprétée par le duo David Jisse et Dominique Marge en 1976, avec des paroles poétiques et une voix de femme très douce. Cettechanson kabyle avec juste voix et guitare figure comme le premier grand tube venu directement d’Afrique du Nord, bien avant le succès d’un Khaled ou d’un Cheb Mami. Il représente l’affirmation d’une certaine identité, le retour à des racines ancrées très profondément dans l’histoire de l’Algérie. Il faut attendre 1976 pour que sorte un premier album sur lequel on trouve le titre (A Vava Inouva).Après ce succès, Idir écrit à nouveau et enregistre : Ay Arrac Neg (A nos enfants), un album qui sort en 1979.

Homme de conviction, Idir participe souvent à des concerts pour soutenir différentes causes. Le 22 juin 1995, plus de 6000 personnes viennent applaudir le chanteur et son ami Khaled, initiateurs de l’association « l’Algérie la vie » qui les ont conviés à un concert pour la paix, laliberté et la tolérance. C’est un triomphe pour les deux artistes qui réunissent à cette occasion les communautés kabylophones et arabophones.
En 1996, Idir sort une réédition de son tout premier album qui portait le même nom 20 ans plus tôt : A Vava Inouva.
Idir participe aussi au concert hommage rendu à Lounès Matoub, chanteur algérien de musique kabyle assassiné en 1998.
Le véritable retourdiscographique d’Idir se fait avec Identités en 1999, l’album hommage qui réunit de nombreux artistes de Manu Chao à Dan Ar Braz en passant par Maxime Le Forestier ou Karen Matheson pour un (A Vava Inouva 2), mais aussi Zebda, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l’ONB. Idir rassemble ici ceux qui prônent l’ouverture culturelle ainsi que la reconnaissance des racines propres à chacun. En décembre, Idir atout autant d’invités lors des deux soirées qu’il donne à l’Olympia. Autour de lui se succèdent Frédéric Galliano, le guitariste Thierry Robin et l’ONB.
L’identité, il la défend à nouveau en 2001 au cours du 21e Printemps berbère organisé au Zénith parisien, manifestation qui célèbre la culture berbère. Cette soirée de fête est renouvelée plus tôt que prévu, le 8 juillet 2001, toujours sous lahoulette de Idir, lorsque de violentes émeutes ravagent la Kabylie. Le chanteur organise à cette occasion un grand concert toujours au Zénith de Paris où devant une salle pleine, de nombreux artistes soutiennent la révolte du peuple kabyle face au pouvoir central algérien.
En mai 2002, la maison de disques met sur le marché une compilation de nombreux titres de l’artiste : Deux rives, un rêve. Elleoffre la possibilité d’écouter des inédits dont un titre écrit par Jean-Jacques Goldman, (Pourquoi cette pluie ?) qui évoque le terrible déluge qui s’est abattu sur la ville d’Alger en novembre 2001.
Idir débute une nouvelle tournée le 20 septembre 2002 au Zénith de Paris, avant de partir sur les routes jusqu’en décembre de la même année.
En 2005, encouragé par sa maison de disques Idir sort unCD live et un double DVD : Entre scènes et terres, qui concorde avec ses trente ans de carrière. Une façon originale de présenter cet homme discret aux valeurs fortes. Un documentaire déroule son parcours, de la Kabylie aux scènes du monde entier. L’occasion pour lui de « faire un bilan avant de passer à autre chose ».
Il se produit le 9 avril 2006 sur la scène de la Cité de la musique à Paris….