Amélioration du contrôle interne dans une imf

décembre 25, 2018 Non Par admin

Contribution

Améliorer le contrôle interne

Améliorer le contrôle interne*
Anita Campion, MicroFinance Network

*Cet article est tiré du document Améliorer le contrôle interne. Guide pratique à l’usage des institutions de microfinance. Guide technique n°1. A.Campion. MFN/GTZ. Il reprend en intégralité les conclusions et recommandations que pose l’auteur sur le contrôle interne. A l’heureoù un nombre croissant d’institutions de microfinance se développent et se transforment en institutions financières formelles, le besoin en systèmes de contrôle interne se fait de plus en plus sentir. Si chaque IMF est dotée d’un profil de risque et d’une structure opérationnelle qui lui est propre, les conclusions et recommandations générales présentées dans ce chapitre sont toutefois valablespour le secteur de la microfinance dans son ensemble.

ADA Dialogue, numéro 32, juin 2003 page 1

Contribution

Améliorer le contrôle interne

Conclusions
Les recherches qui ont servi à l’élaboration de ce guide ont fait ressortir quelques enseignements clés qui s’appliquent à l’ensemble du secteur : Les IMF doivent lier le contrôle interne à la gestion des risques. Par le passé, laplupart des organisations considéraient le contrôle interne comme une composante annexe, distincte des opérations, et le confondaient souvent avec l’audit interne. Les dirigeants voyaient dans le contrôle interne un outil servant à détecter les erreurs et les cas de fraude après leur réalisation, plutôt qu’un outil permettant d’anticiper les problèmes potentiels et de prévenir les pertes financières demanière proactive. Le cadre de gestion des risques présente une nouvelle approche du contrôle interne, supérieure car intégrée à tous les niveaux de l’institution. Le processus itératif de gestion des risques implique le conseil d’administration et les dirigeants dans le processus d’identification et d’évaluation des risques, ainsi que dans l’élaboration de politiques, procédures et systèmesopérationnels sains. Ensuite, les mécanismes de contrôle interne testent et évaluent la capacité de l’IMF à réduire le risque. La mise en œuvre et l’amélioration de ces politiques, procédures et systèmes impliquent le personnel opérationnel dans le processus de contrôle interne, ce qui permet à l’institution d’avoir un retour sur sa capacité de gestion des risques sans nuire au service client ni causerde difficultés opérationnelles. Le conseil d’administration et la direction sont informés des résultats de l’évaluation et y répondent comme il se doit, poursuivant ainsi le processus continu d’évaluation des risques et de mise en œuvre des contrôles. Les IMF manquent d’informations sur la fraude. L’approche du contrôle interne par la gestion des risques est une approche holistique dans la mesureoù elle considère l’ensemble des principaux risques auxquels les IMF sont confrontées, comme le risque de crédit, d’illiquidité, de taux d’intérêt, de transaction ou de fraude. Le secteur de la microfinance a déjà produit beaucoup de guides ou manuels de bonnes pratiques sur la réduction du risque de crédit et la gestion des IMF. Le Manuel de microfinance : une perspective institutionnelle etfinancière, de Joanna Ledgerwood, et l’ouvrage de Robert Christen intitulé Banking Services for the Poor : Managing for Financial Success, sont particulièrement connus pour leurs principes de bonne gestion des IMF. Ces publications, ainsi que d’autres, donnent de bons conseils sur la manière de gérer le risque de crédit, sur les principes d’une gestion saine de la trésorerie et sur la fixation destaux d’intérêt. De nombreuses IMF ont utilisé ces outils pour appuyer leurs propres expériences et connaissances et ont ainsi développé des stratégies de microfinance performantes1. Cependant, les guides de bonnes pratiques
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La section Bibliographie et suggestions de lecture figurant à la fin de ce document propose une liste de documents traitant du contrôle interne.

ADA Dialogue, numéro…